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letra de débrouillard - yazou

[couplet 1 : yazou]
il m’faut d’la ventoline quand j’repense à nos débuts
maintenant on a grandi, les os solides on tient debout
quoi qu’il arrive, on serre les coudes, on tient l’réseau
on est nombreux face aux problèmes pour les résoudre
la patience, mon accès pour la réussite
des fois j’craque parce que mon passé ressuscite
il m’faut d’la force pour tenir quand ça s’dégrade
ma vie une clope qui s’cr-pote donc je l’écrase
parfois j’tousse parcе que souvent on s’entassе tous
en période de crise, tous à la recherche d’astuces
j’prie souvent pour les nôtres parce qu’on s’brise tous
pourtant, nos projets s’touchent et s’ressemblent tous
on est têtus, pour être à la hauteur on met du temps
avant d’se rendre compte que de s’y mettre il était temps
et ils prétendent qu’on vaut rien alors mes mains j’tends
à la débrouille car il faut qu’j’récupère mes jetons

[refrain (-2)]
faut gamberger, moralement ça devient urgent
c’est danger, peu importe les moyens d’l’argent
serrer les coudes pour qu’le champ d’vision s’élargisse
y a pas d’magie, pour sortir d’ici il faut qu’on agisse

[couplet 2 : solo le mythe]
mais qu’est-ce tu crois, bien sûr que la vie nous a pas vernis
on est loin du bonheur et si proches de la sère-mi
peu d’sous en poche, très peu de diplômes mis à part l’permis
nos res-mè qui triment dans l’rer, fin du mois rmi
les amis, les zamels, les ennemis
c’est pas qu’on a la haine mais on est trop souvent vu comme des animaux
débrouillardise, les sales gamins à dix ans bizent
volent des sacs à mains, n’écoutent plus c’que les parents disent
difficile de joindre les deux bouts le compte en banque en déficit
j’me dois d’tenir debout quitte à tomber dans l’illicite
en temps d’disette, les schlags s’débrouillent pour s’en foutre dans le zen
ça fait pas d’eux des hommes, bien au contraire ils s’comportent comme des ânes
c’est vrai qu’il faut des faibles pour voir les forts
et faire beaucoup d’efforts pour s’maintenir en forme
mentalement, on veut s’tirer d’ici on l’fera violemment
on a l’mors, le système veut nous maintenir à l’isolement
[refrain (-2)]
faut gamberger, moralement ça devient urgent
c’est danger, peu importe les moyens d’l’argent
serrer les coudes pour qu’le champ d’vision s’élargisse
y a pas d’magie, pour sortir d’ici il faut qu’on agisse

[couplet 3 : yazou]
de mon côté, ça va bien, j’passe du temps à shahad
sur les murs j’compte toutes ces secondes qu’ils m’ont ch-arra
avec le temps j’ai appris que tôt fallait comprendre
qu’il faut lutter et après compter ce qui s’comprime
j’calcule, j’prends des comptes depuis l’temps qu’on trime
pour très peu on veut beaucoup, surtout viser gros
trouver l’bon coup pour pouvoir plus tard se ser-po
y en a qui s’serrent, visent la sortie car l’entrée est loin
j’prie pour eux, j’serre les coudes, le chemin est long
la foi on l’a, y en a qui tombent mais nombreux s’en éloignent
ici le temps s’compte car trop d’vies s’gâtent
le vice goûte, ce dessert que souvent j’squatte
on serre les dents, y en a qui cèdent, les miens sont déçus
j’descends car là-haut nos rêves sont loin d’ici
l’issue d’secours me demande de porter ses courses
y a qu’la dureté d’la vie qui me porte secours

- yazou

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