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letra de dramaphobie - untel

comment commencer c’son
un sujet pas facile
difficile de trouver de l’inspiration
j’me dis qu’d’autres branches repouss’ront
mais j’ai mal
quand je vois que disparaissent certaines racines

j’y pense avant d’me coucher
j’essaie d’trouver un moyen pour qu’cette absence soit comblé
un t-tre bien écrit m’a touché
et j’imagine des proches dans ce gouffre, tombés
j’en pleure presque, plus rien n’a d’importance
faut qu’j’avance, mais ses pensées me freine
la mort m’effraie
j’pourrai pas vivre tout seul j’désespère sans mes frères
si un seul d’entre eux partait
que devrai-je faire ?
là comme ça j’paraît fier
mais vous n’imaginez même pas c’qui s’cache sous c’cœur de pierre
j’pourrai vous dire que je pleure tous les soirs
mais ça s’rai faux, ça ne viendrai pas d’moi
la vérité c’est qu’je suis trop renfermé pour arriver
à versez ne serai-ce qu’une seule larme
mes inquiétudes sont grandissante
j’espère pour ma mort, subir la p’t-te avant la grande
mais pourquoi je suis si ému quand j’écris ?
ce son, je voudrai l’chanter, mais je l’rappe, j’ai peur, je cris
je crise, je panique
je sens un vide, je balise
je vis mais j’refuse de voir la fin du film
ne v’nez pas me spoiler
j’n’en dormirai plus
j’aurai besoin d’réconfort dans mon lit vide
j’ai peur de voir l’ombre
de la faucheuse
derrière mon dos
m’attrapant et m’emmenant dans son monde
est-ce égocentrique ?
ai-je envie qu’on se rappelle de moi ?
ou j’agis en m’foutant qu’on r’tienne mon nom comme un maquisard ?
j’y pense trop donc je maquille ça
si ma mère venait à partir
comment ferai-je pour m’en sortir ?
et même s’il m’a abandonné
ferai-je la même à mon padre s’il clamsait ?
beaucoup de questions mais trop peu de réponses
enzo n’y pense plus et profite à fond
élève ton âme
fais briller ta flamme
ton feu face aux vents
c’est pas l’moment d’faire tes bagages comme l’ont fait feu les vivants
j’n’ai pourtant qu’une pet-te expérience du décès
mais certains détails sont restés
gravé dans mon crâne
la veillée funéraire
j’imagine ma grande-tante
p-ssez d’la lumières aux ténèbres
un silence s’installe
un malaise prend place
pour ne pas y penser
certains vont bavarder
chaque phrase est gorgé de chagrin
personne n’est d’humeur à parler
mais pour ne pas la froisser
on ne lui dit rien
beaucoup d’fleurs sont dispersés sur le corps
tout l’monde redoute qu’on referme le coffre
car il est rempli d’un trésor inestimable
une mère, une sœur, une fille et une femme
les anciens se remémorent les cérémonies du p-ssé
certains préféreraient même y p-sser
soudain le mari entra dans la chambre
revoyant son beau visage
mais maint’nant c’est le visage d’un ange
il sort-t la main sur les yeux
5 secondes plus tard on pouvait entendre sa complainte adressé à dieu
il cria tell’ment fort, ses pleurs sont ancrés dans ma tête
il fallut lutter pour garder les yeux secs
un enfant -ssista à la scène
le futur nous dira s’il compris c’qu’i’ s’p-ssait
la voix des adolescent maint’ant adulte s’éteint
quand i’ s’font prendre dans les bras par la sœur d’la défunte
j’revois la froideur de son front
j’reste fort, j’sais qu’j’vais pas t’nir longtemps
j’me d’mande comment les adultes font
je croise les bras
je n’pleur’rai pas
mais la scène est trop émouvante
je garde une boule au milieu de mon ventre
j’ai des frissons
une perle salée coule sur ma joue
et la pierre dans ma poitrine éponge les larmes
salop’rie de son
qu’est-ce que j’déteste les drames
putain

comment terminer c’son
un sujet pas facile
difficile d’y apporter une conclusion
j’me dis qu’d’autres branches repouss’ront
mais j’ai mal
quand je vois que disparaissent certaines racines

- untel

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