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letra de entre saints-geosmes et langres - tum sally

l’époque des potes et des sorties, entre l’école et les conneries
l’époque des potes et des sorties, entre l’école et les conneries

j’sais pas où t’as grandi mais j’pense que chez moi c’était pas comme chez toi
a la télé la 5 et m6 on connaissait pas
t’avais la fibre on galérait avec le 56k
pas d’terrain on jouait au foot dans le champ avec 56 gars
on rentrait à pied ou en mob après le sport
après la luge on fumait du bois d’pipe derrière le fort
tout l’monde volait à la foir’fouille moi j’l’ai fait une fois
j’me suis fait gauler
heureusement qu’mon père l’a pas su sinon j’aurais volé
valait mieux une patate de forain qu’une claque du daron
j’avais des posters x-files et nirvana du sol au plafond
j’croonais en nike air ag-ssi et
j’mettais des disquettes dans l’ordi
j’ai pas mal saoûlé ma mère, j’étais pas un cadeau
pas trop d’souvenir amer, j’ai même pas fait de crise d’ado
c’était nintendo-tang et sauvé par le gong
squat avec les potos, défoncés par le bang

et on s’pétait la tête mélange d’alcool et chanvre
et moi j’ai usé mes semelles, entre saints-geosmes et langres
avec un pack dans le sac ou sur un scoot en vrac
les soirées au lac ou skate park, j’avoue j’pense
qu’on a pas eu la même adolescence
ouais moi j’ai usé mes semelles entre saints-geosmes et langres
avec un pack dans le sac ou sur un scoot en vrac
les soirées au lac ou au skate park

l’époque des potes et des sorties, entre l’école et les conneries
c’était l’époque des potes et des sorties, entre l’école et les conneries

y’avait des booms, et j’mangeais des bonbons pendant les slows
et les épaules de mes potes et les murs, pendant les pogos
moi j’avais pas d’gow j’galérais j’vais pas le nier
je squattais la super nes sans doute aussi pour oublier
y’avais bomberman , nba jam – boomshakalaka
fin d’soirée plus tard tous squattent à la cave
et ceux qui conduisaient buvaient pas mais fumaient du shit
et y’avait pas besoin de balivernes on pouvait l’avouer aux flics
y’avais pas de test salivaires, ouais dans mon 52
souvent on p-ssait de sales hivers
il aurait fallu prendre un avion direction les tropiques
mais en vrai on était bien même si de loin t’aurais dit la misère
même les vosgiens nous prenaient pour des proviciaux
ici la vie c’est un mélange de koh-lanta et robinson
y’avais des vaches et des bourrins, des soirées des bastons
des 103 sp avec des pots ninja
y’avait des odeurs de purin, des oufs et des putains
c’est ici qu’j’ai grandi et c’était bien

j’étais toujours au fond d’la cl-sse
mais premier dans les cl-ssements
au bout d’la race ouais premier dans l’éclatement
au bout du rouleau pas d’face le dimanche devant les parents
qui se demandaient pourquoi j’leur disais pas évidemment
qu’on s’était pété la tête mélange d’alcool et chanvre
et qu’j’étais rentré à pied entre saints-geosmes et langres

- tum sally

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