letra de bilan - teknograde - drflashin
[refrain]
cette année c’était bien, du moins on se dit, qu’on a kiffé ça, mais en vrai
on se raconte peut être, qu’on a tout aimé, mes les faits sont là, bien plus sombres
en fait on a même pas, évolué un peu, on change pas beaucoup, et j’en stresse
nos espoirs peuvent bien fondre, un peu comme un sucre, dans une putain, d’infusion
[couplet 1]
encore une journée vide de sens, on va pas écouter les cours, on va juste débouler
car on a pas l’choix, on est saoulés, de quoi nous dégoutter c’est tout
enfermé dans une salle avec une sale odeur d’ennui
on planifie un c-sse, on rêve qu’on s’c-sse d’ici
au fond d’la cl-sse on la garde, la cl-sse
j’ai tellement ciré les bancs j’en ai plein le cul, d’la cr-sse
au premier rang y’a personne, c’est les sous effectifs
au deuxième rang y’a juste un couple, c’est des fous affectifs
une intello et puis des cancres, y’a un mec gros et puis des grandes
des cris des rots des rires des chants, des ptits emos des types déments
une voix dans ma tête qui dit « ici t’a pas ta place
fait rien ou tu vas repartir équipé d’cataplasmes
je vois qu’ici c’est pas terrible avec un peu d’recul, »
moi j’ai quelques profs pathétiques, à leurs cours je suis allergique
je suis pas un gosse narcissique, j’en peut juste plus
quoi que l’on f-sse c’est d’jà écrit, on va finir aux -ssedics
les gens sont cool alors parlons un peu
avec ce couple qui est toujours à deux
avec ce gars qui se prend pour un dieu
avec cette meuf qui se roule un joint d’beuh
le prof je crois qu’on lui a coupé court
sérieux y’a un seul élève qui écoute le cours
j’en vois qui dessinent quelques traits minables
c’est si naze, j’ai si mal, aux yeux c’est bête j’ricane
moi je cherche dans mon coin un p’tit champ lexical
avec mes vers j’inflige des bleus, « chapeau l’artiste »
c’est pas du rap c’est juste de la chromatographie
même en temps que pêcheur j’vois que la loose me fait signe
y’a pas de prise y’a que des points qui pendent au bout de mes lignes
[refrain]
cette année c’était bien, du moins on se dit, qu’on a kiffé ça, mais en vrai
on se raconte peut être, qu’on a tout aimé, mes les faits sont là, bien plus sombres
en fait on a même pas, évolué un peu, on change pas beaucoup, et j’en stresse
nos espoirs peuvent bien fondre, un peu comme un sucre, dans une putain, d’infusion
[couplet 2]
entre le grand ennui et puis l’instinct grégaire
et devant le mépris sous nos masques de pierre
ici rien a changé tout est comme naguère
le bilan est sordide comme en temps d’après guerre
le prof de français est toujours dans une rage, qu’on lui a refilé car on a du mordant
sa colère pourtant s’est vite mise en cage, pour éviter de nous toucher à bout portant
dans ce cour de français notre oreille attentive, à l’entrée de la cl-sse est resté accrochée
pour atteindre nos tête il s’abîme la trachée, la mienne reste hermétique à lui et grave pensive
le sourire d’incompréhension
d’un mec captant pas notre humour
et le manque de rédemption
d’un pote futur eric zemmour
pas une évolution, ou alors négative
elle est loin d’être active, notre révolution
j’ai jamais d’solutions, et je sais « c’est la vie »
pas de doigt dans la prise, sans électrocution
sept heures par semaines, que de temps perdu
nous avons la haine, mais l’espoir perdure
et loin dans la plaine, je vois toutes ces hyènes
qui cavalent se plaignent, que c’est plus dans l’air du, temps
du tout, ça y est
tous les adultes sont des vieux cons
sauf quelques exceptions
les seuls des quels j’accepte les leçons
les bons souvenirs sont scellés, uniquement parce qu’on a, la mémoire sélective
et nos esprits zélés, s’empresse de tomber, et puis de se relever, moi j’suis pas détective
je sais mieux que personne, littéralement, je n’sais rien, rien de vous
rien de sûr, rien du tout, mais pourtant, trois fois rien c’est déjà beaucoup
[refrain]
cette année c’était bien, du moins on se dit, qu’on a kiffé ça, mais en vrai
on se raconte peut être, qu’on a tout aimé, mes les faits sont là, bien plus sombres
en fait on a même pas, évolué un peu, on change pas beaucoup, et j’en stresse
nos espoirs peuvent bien fondre, un peu comme un sucre, dans une putain, d’infusion
[outro]
j’voudrait quitter cette prison qu’est du style d’arkham
fuir le quotidien à la ralph azham
ne plus revenir en cours mais réussir quand même
en m’amusant genre taffer dans une salle d’arcade
extrémistes culturels le reste
les élèves marchent en paquet
tous les couples resteront maqués
cette routine nous tue comme la peste
transmise par le moindre geste
le remède je me dois de traquer
en tout cas ce n’est pas draguer
car je vais juste me prendre des vestes
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