letra de confiné - sparga
j’hoche la tête docilement devant vos logorrhées
j’suis en confinement comme dans une prison dorée
bloqué sans internet dans un présent éternel le temps s’est arrêté
confiné et interné dans ce long intermède où le monde s’est arrêté
l’homme est sourd ou sans interprète devant les cries mourant d’sa terre mère
et croit qu’le monde est à ses pieds
ouai mes mots sont acérés, la mer morte est asséchée pour le confort de la galilée
accro à la verte comme popeye 47 ter dans les oreilles
j’fume 7 zders pour trouver le sommeil
quitter cette terre effleurer le soleil
dans la u-re tout se monnaye mais j’en ai rien à foutre d’votre oseille
et pourtant, j’écris ce chant dans un champ d‘blé
j’crois qu’il y a qu’les gosses qui sont vraiment heureux sans blé
on sait pertinemment qu’rien va changer
on voudra notre berline allemande est laa 5g
les collapsologues sont plus des cassandres mais des prophètes éclairés
on a plus le luxe d’attendre et de croire en leurs promesses de politiciens invétérés
mais on fantasme quand même, sur le monde d’après
comme sur celui de l’après-guerre
ils se plaignent du covid mais ils ont pas connu la vraie guerre et les rationnements
la vie d’ma mère qu’ils sont pas prêts pour l’effondrement
ils s’prennent pour des caïds mais ils ont pas connu la vraie merde
préoccupés par leur salaire et leurs guéguerres
nous ne sommes que des colosses aux pieds d’argile, des moutons grégaires
des molosses sous kétamine des pigeons sectaires
j’rap avec la rage d’un canidé
j’aimerais m’libérer d’la cage que forme mes sales idées
fuir cette société et ses faux rêves préfabriqués ces faux frères au zen enfariné
mater arte dans mon canapé, la forêt et sa canopée
vivre d’amour, d’eau fraîche et d’amitié́
quand dans le four, la fraîche vient à manquer
quand le sh-t de la vallée du rift se tarit
les tauliers deviennent tarés à la sylvain durif
ça fait, 50 putain d’jours qu’on est en confinement
j’reviens du four, je reviens de tours j’tire sur des gros pilons et le temps file
ma vie oscille entre la souffrance et l’ennui entre le canap’ et mon lit
la tempérance la folie l’exubérance d’mes desirs mes envies
pendant que les banques se renflouent
qu’les parisiens dorment pépères dans leur maison secondaire
le confinement me rend fou, me donne des idées meurtrières
j’sais même plus combien j’ai bu de verres hier
j’suis un condor enfermé dans une verrière
les cons hibernent les vrais s’libèrent de leurs ornières
putain qu’est c’que j’attends ce monde post apocalyptique
où les gens se rencontrent, où les gens se rendent compte
qu’la race humaine est si petite, et qu’l’histoire et cyclique
qu’l’inertie du vice est psychique qu’les limites sont physique
mes lyrics racontent, l’autopsie clinique d’un monde sans éthique
avec la violence de bacon et ses triptyques, la violence de bacon et ses triptyques
regarde qui tire les files, y’a pas de libre arbitre
ivre de la vie, artiste libre et sans patrie
sans cap je navigue, au large je me sens vivre
dans ce havre de paix j’ai largué les amarres
j’erre et je me perds, je me tais et j’espère que le monde redémarre
je me couche il se fait tard, ah si seulement ce n’était qu’un cauchemar
[extrait d’une interview de jacques-yves cousteau]
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