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letra de instable équilibre - soklak

[couplet 1]
(écoute), si je rappe, c’est par l’amour de la discipline
et pas pour m’payer des slibards signés calvin klein
je compte pas non plus m’acheter une villa-piscine
a part si hollywood me bippe pour remplacer mcclane
quand je rappe c’est avec p-ssion, je m’en bats les couilles de la station
je fais mon intervention puis… disparition
poursuis ma quête sans omissions, nourris ma tête de sensations
quand j’m’apprête à kicker le son, rien ne m’arrête, je prends position
j’suis de cette génération qui fait du son avec peu de matos
kicke de la même façon, que ce soit payé ou bien gratos
mets du volume fiston ; ingé, envoie la sauce
je veux les entendre crier : “c’est de la grosse bastos !”
quand je rappe, les feuilles se collent et les briquets font –
pour d’autres c’est l’alcool et les canettes font –
dj ne-sso contrôle, et ouais ! (et ouais ma gueule !)
et quand le public m’épaule ça fait : “maow ! maow !”

[refrain] :
quand je rappe je suis libre
le reste je m’en bats le chibre
c’est là qu’j’me sens vivre
ivre, j’te livre mes bribes
je vis dans le rêve, car je rêve de vivre
rap instable en équilibre
quand je rappe je suis libre
le reste je m’en bats le chibre
j’ai la technique d’un gars ivre
qui se tue la tête au cuba libre
je vis dans le rêve, car je rêve de vivre
rap instable en équilibre

[couplet 2]
si je rappe, c’est pas pour jouer les durs devant les photographes
va plutôt shooter ce mur, dessus y a un de mes graffs
cinq bonnes heures de taf pour une œuvre éphémère
on nous paye pas pour aç et on n’en chiale pas nos mères
quand je rappe, c’est un moment de liberté d’expression
je te cause de choses et d’autres sans faire de transitions
pour les adeptes de ma diction, appuie sur rec, je pars en mission
toujours avec cette ambition de faire admettre mes convictions
quand je rappe, c’est sur du hip-hop, du reggae ou de la funk
quelle que soit la bédave : haya, thaï stick ou blunt de skunk
ça s’adresse à tout le monde, même les technomans et les punks
d’ailleurs vas-y mollo, il paraît que mon truc rend junk’
quand je rappe, les mc ragent, mon nom s’érige
chiro dans le cirage, mon anonymat s’abrège
pendant que demolisha fait le déballage de sons qui pètent
pas le tarin dans la neige mais des nuages au-dessus d’la tête

[refrain]
quand je rappe je suis libre
le reste je m’en bats le chibre
c’est là qu’j’me sens vivre
ivre, j’te livre mes bribes
je vis dans le rêve, car je rêve de vivre
rap instable en équilibre
quand je rappe je suis libre
le reste je m’en bats le chibre
j’ai la technique d’un gars ivre
qui se tue la tête au cuba libre
je vis dans le rêve, car je rêve de vivre
rap instable en équilibre

[couplet 3]
quand je rappe, c’est avec les tripes, pas de place pour le playback
ni pour les putes dans mes clips, bibi c’est pas 2pac
quand je rappe, c’est un strip, le fruit de mon introspection
la doctoresse flippe car j’ai même enlevé le caleçon
si je rappe, c’est que ça fait du bien comme se dégorger le poireau
d’ailleurs, une fois fini, je fume pas que de la garrot
si l’instru est une bouteille, je la tape cul sec comme un poivrot
je mets du pinard dans ma soupe et puis direct je fais chabrot
quand je rappe, je mouille le maillot et la casquette
pendant que les baltringues du paf souillent les micros de leur variet’
quand je rappe, certains apprécient et rigolent
d’autres tirent des gueules comme si j’venais de chier dans leurs grolles
quand je rappe, rien à foutre de la gestuelle
j’ai pas fait la star ac’, mon école privilégie le textuel
je joue avec la langue mais rien de s-xuel
juste un flirt avec la grammaire non conventionnel

- soklak

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