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letra de mémoires des luttes chapitre 1 - skalpel

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[couplet unique]

j’ai combattu auprès du che dans la sierra maestra
versé des larmes quand ils l’ont tué, fait de même pour zapata
sous le poids de 500 ans d’oppression mes veines se sont ouvertes
et parcouru une histoire populaire américaine aux côtés des [femmes aux states?]
épousé la révolte de jackson, et vu devant mes yeux la mort
connu l’histoire du black panther party auprès de newton et crié “mort aux porcs !”
j’ai haï les matins plus de 20 ans comme jean-marc rouillan
entre grève dе la faim et torture blanche, sans rеpentance et sans reniement
j’ai pleuré, crié, espéré, lutté pendant la guerre d’espagne
me suis réfugié avec des basques dans les villages de bretagne
porté le drapeau de la cnt dans la colonne de fer
me suis enfui du bagne de cayenne avec aux pieds les fers
j’ai affronté big brother en 1984
combattu dans les milices du poum avec orwell
dans la crasse des tranchées face aux attaques
monté des barricades pendant la commune de paris
dos au mur comme les fédérés la tête haute devant les fusils
j’ai crié ¡ya basta! le 1er janvier 94
bouffé 6 ans de taule avec mon père et les tupamaros
pris d’assaut l’ambassade du j-pon avec le mrta
levé la kalash et le poing en hommage à néstor cerpa
j’ai connu bader, la rafle, les brigades rouges et les ccc
gueulé “vive la palestine !” auprès des militants du fplp
j’ai vu carlo giuliani tomber sous les balles de la police du capital
concentré tellement de rage dans mes putains de veines
prêtes à exploser comme un black bloc à seattle ou à gênes
j’ai arpenté le couloir de la mort, auprès de leonard peltier et de mumia
lutté pour l’indépendance du sahara
et crevé dans les prisons de kenitra
j’ai eu les mains tranchées comme victor jara
et ma guitare s’est transformée en une kalash contre les paras
en novembre 2005, je me suis révolté dans les cités de france
épaulé par une jeunesse en colère et méprisée depuis l’enfance
j’ai foutu le feu à ma cellule dans ce putain de centre de rétention
soutenu la lutte des sans papiers, manifesté contre les expulsions
gardé la tête haute sous les sifflets des ouvriers français, laissé peu de place à la consternation
fils de prolos étrangers héritier des luttes de l’immigration
j’ai côtoyé la misère, dans les bidonvilles de nanterre
me suis noyé dans la seine le 17 octobre 61, avec plus d’une centaine de mes frères
j’ai vu pleurer ma mère
ses larmes coulant sur le corps de mon petit frère
nouvelle victime d’une bavure policière

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