letra de midi - 13h - sinik
[intro]
– bonjour
– bonjour
– comment allez-vous depuis la semaine dernière ?
– ça va très bien, merci, et vous ?
– très bien, installez-vous, je vous en prie
– j’peux mettre ça là ?
– oui vous pouvez poser vos affaires ici
– ok
– bon, monsieur idir, dites-moi tout…
[refrain]
j’suis venu refaire le monde les yeux dans l’vide sur le divan
ces choses qu’on ne dit pas, qu’on ne ressent qu’en les vivant
j’ai trop serrée lеs dents, ouais, du sang entre lеs gencives
un cœur avec un pans-m-nt, des nuits un peu trop pensives
venu refaire le monde, posé sur le divan
ces choses qu’on ne dit pas, qu’on ne ressent qu’en les vivant
j’ai trop serrée les dents, ouais, du sang entre les gencives
sincère et mal aimé, j’ai les défauts d’un être sensible
[couplet 1]
je passe souvent du rire aux larmes, la vie c’est pas si marrant
un peu de gaz lacrymogène, un peu de gaz hilarant
la violence est inlassable, le petit frère est muselé
les policiers vont à la salle, l’arrestation est musclée
les banlieusards, la prison, le son qui tue comme housni
beaucoup s’en sortent, les chinois ne sont pas tous des bruce lee
on m’a viré des salles de cours, ça fait un souvenir en moins
quand t’es puni par tous les profs, t’apprends à sourire en coin
dur à cerner, pourtant la france m’a vu naître
intelligent mais impulsif comme un fusil à lunette
je ne fais pas de cinéma, me fous de monter les marches
il me faudrait 42 mains si j’devais compter les lâches
que des rêves de liberté, je suis un ballon volant
tes enfants tombent, ça marche pas les coups d’un daron violent
ne cherchez pas à me juger plus les problèmes sont présents
et plus j’me tue devant la feuille, plus les poèmes sont plaisants
[refrain]
j’suis venu refaire le monde les yeux dans l’vide sur le divan
ces choses qu’on ne dit pas, qu’on ne ressent qu’en les vivant
j’ai trop serrée les dents, ouais, du sang entre les gencives
un cœur avec un pans-m-nt, des nuits un peu trop pensives
venu refaire le monde, posé sur le divan
ces choses qu’on ne dit pas, qu’on ne ressent qu’en les vivant
j’ai trop serrée les dents, ouais, du sang entre les gencives
sincère et mal aimé, j’ai les défauts d’un être sensible
[couplet 2]
c’est la violence qui m’a bercé, je déverse des coups
chez moi les rôles sont inversés, un chauve qui cherche des poux
crier à l’aide n’est pas mon genre, les amis parlent j-ponais
voilà pourquoi la beuh m’endort et j’ai si peu d’abonnés
vider son cœur devant la psy parce que la vie nous oppresse
les ennemis, le sang qui coule, si peu d’amour et d’eau fraiche
dans une autre vie j’aurais mieux fait mais j’ai des airs diaboliques
je vois le verre à moitié vide comme tous les frères alcooliques
une évidence : rare sont les hommes de bonté
j’pourrais compter que quelques doigts les gens sur qui j’peux compter
j’étais petit, ça n’allait pas, des larmes au bout d’un crayon
j’ai volé tout c’que j’avais pas, j’en connais tout un rayon
adolescent, on sert les fesses, avec un passé chargé
on fait des rêves de mercedes car on a assez marché
souhaitez-moi de vivre en paix, chassez ma peine, quelle dégage
y a pas un lion qui sera heureux, même dans la plus belle des cages
[refrain]
j’suis venu refaire le monde les yeux dans l’vide sur le divan
ces choses qu’on ne dit pas, qu’on ne ressent qu’en les vivant
j’ai trop serrée les dents, ouais, du sang entre les gencives
un cœur avec un pans-m-nt, des nuits un peu trop pensives
venu refaire le monde, posé sur le divan
ces choses qu’on ne dit pas, qu’on ne ressent qu’en les vivant
j’ai trop serrée les dents, ouais, du sang entre les gencives
sincère et mal aimé, j’ai les défauts d’un être sensible
[outro]
– bon monsieur idir il est 13 heures, la séance s’achève pour vous
– ok
– pour moi tout est ok, on s’est vu plusieurs fois
– ouais
– j’vous remercie, j’vous remercie vraiment, de vous être confié à moi
– non, merci à vous
– j’vous explique comment ça va s’passer, j’transfère votre dossier à la juge d’ici une semaine
– hmm hmm
– et je pense que vous allez avoir de ses nouvelles très rapidement
– ok
– de mon côté je vous souhaite une très bonne continuation
– c’est gentil
– plein de belles choses, et j’espère ne plus vous revoir hein
– hmmf, non non non, normalement ça devrait aller…
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