letra de allo - mr l directeur - shaaryz
youssoupha en paragraphe
a l’aube de ses 32 ans, le rappeur congolais, originaire de kinshasa (rdc), a déjà une belle carrière derrière lui. en 2005, il se fait connaître du grand public grâce à un street cd-dvd, dont le t-tre éponyme « eternel recommencement », ou encore « anti vénus » le cl-sseront d’emblée parmi les plumes les plus prometteuses du rap français. son premier album, « a chaque frère », qu’il envisage un temps d’appeler « négritude », verra le jour en 2007, avec pour morceau phare, « les apparences nous mentent ». en 2009, il sort son deuxième album solo, « sur les chemins du retour » ; les morceaux « itinéraire d’un blédard devenu banlieusard » et « l’effet papillon », tous deux extraits de cet opus, font désormais partie des cl-ssiques du hip hop hexagonal. ces multiples sorties lui vaudront la reconnaissance de ses pairs, et lui permettront d’effectuer de nombreuses collaborations avec les grands noms du rap français : ol kainry, sinik, médine, ärsenik, etc… début 2011, alors qu’il avait déjà entamé la préparation de son troisième essai, youssoupha décide de changer de stratégie, au vu des morceaux acc-mulés, et offre à son public la digitape « en noir et blanc » (mixtape au format numérique, téléchargeable sur internet). ce projet, véritable c-cktail d’inédits et de remixes, dont on retiendra les morceaux « clashes », « poids plume », ou « rap franc cfa », a battu des records de vente pour un format digital, en se hissant à la première place des ventes hip-hop et à la quatrième place des ventes d’albums, toutes musiques confondues sur itunes, dès le jour de sa sortie
cependant, la conception du troisième album reste un p-ssage délicat dans la carrière d’un rappeur, souvent partagé entre la volonté de satisfaire son public et l’envie de s’épanouir artistiquement ; le « lyriciste bantou » négocie ce virage à merveille, avec « noir d—-», un disque à la fois riche, complet et mature
le t-tre de l’album, faisant référence au célèbre groupe de rock français, suscitera la curiosité des moins avertis, mais il permet avant tout à youssoupha d’introduire le fil conducteur de cet opus : l’amour. chose peu b-n-le dans le milieu du rap francophone ! « j’avais cette volonté d’aborder le thème de l’amour, de la p-ssion sous tous ses angles et toutes ses nuances, de la joie à la souffrance. d’où le t-tre de l’album. ». « noir d—- » est donc composé de 18 t-tres, dépeignant cette thématique, aussi bien dans ses côtés positifs, que dans ses travers. « c’est pas du rap de rue/c’est du rap d’amour », scande-t-il d’ailleurs à plusieurs reprises
dans la lignée de ses derniers concerts où il était accompagné de musiciens, tout au long de ce disque, youssoupha a mis l’accent sur la musicalité des productions, en s’efforçant de garder une certaine couleur, une certaine cohérence : « durant la conception de l’album, j’avais déjà en tête la représentation scénique des morceaux… et celle-ci incluait la présence de musiciens. ». ses influences congolaises sont mises à l’honneur à travers les morceaux « noir d—-» et « les disques de mon père » : il reprend une boucle du morceau « motto moindo » du groupe de kinshasa, le staff benda bilili sur le premier, puis collabore avec le parrain de la rumba congolaise, tabu ley rochereau, qui n’est autre que son père, sur le second
mais ses influences new-yorkaises (notorious big, nas, jay-z) restent clairement identifiables à travers les instrumentaux de soulchildren, céhashi ou kilomaitre, tout comme son amour pour sa discipline, le rap français : « un jour l’école m’influençait moins/comment leur dire que les poèmes d’appolinaire ont moins de verve que demain c’est loin. », en référence à l’un des meilleurs t-tres du groupe m-rs-illais iam. côté featurings, youssoupha s’est entouré des membres de la bomayé team (son label) pour « gester » (comprenez agir avec folie, fantaisie, décalage), à savoir s-pi, sam’s et taïpan : (« pas de cocaïne, j’ai le nez dans la poudre à canon ! »), mais également de lino et shurik’n sur le remix de « poids plume », et de corneille et indila, qui -ssurent chacun leur tour un refrain
de la conception de la pochette (concoctée par fifou), transgressant les codes de l’esthétisme et de la beauté (l’ange noir), jusqu’aux finitions musicales, rien ne semble avoir été laissé au hasard lors de la réalisation de noir d—-. chaque rime, chaque phrase, chaque parole semblent avoir été minutieus-m-nt pesées : « comme dans la chanson française, incarnée par des chanteurs tels que renaud ou brel qui m’inspirent énormément, j’ai constamment cherché le « mot juste ». », nous confie-t-il. « prims parolier » ne décevra certainement pas les nombreux fans qui avaient placé tant d’espoir en lui. le concert du 7 mai prochain à l’olympia sera le point d’orgue d’une année 2012 marquée au fer rouge par notre artiste, dont la suite de la carrière ne laisse présager que le meilleur !
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