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letra de le procès - sexion d'assaut

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[couplet 1 : jr o crom]
affaire suivante : une cond-mnée, un décès, peu de réactions
aucune sensibilité, faut que j’exécute mes fonctions
hausse de criminalité, il est temps de prendre des sanctions
13h30, ça y est, c’est l’ouverture du procès

[couplet 2 : maska]
monsieur le juge, ma femme c’est tout ce que j’ai
qui va élever les gosses ? moi je sais qu’elle a rien fait
dans ce crime organisé ; je sais pas qui l’a commis
comment expliquer le meurtre de ce pet-t, peut-être qu’on vous a pas tout dit ?
et cette preuve unique est insuffisante, alors pourrais-je amener un alibi ?
a minuit, dans mon lit, j’étais en sa compagnie pendant cette nuit

[couplet 3 : jr o crom]
taisez-vous, -sseyez-vous, aussitôt j’appelle à la barre
et là devant moi, une jeune femme désemparée, je dirais même égarée, touchée par le drame
que dois-je faire ? la famille, les proches du môme sont sous le choc
ça s’constate, encore une gamine qui s’retrouve sous l’sol

[couplet 3 : maska]
ma femme était encore hier celle qui me servait de flamme pour m’réchauffer
et toi seul juge, tu viens d’un geste, t’éteins la joie de mon foyer, jeune enfoiré
ça va facile à accuser, cond-mner une faible femme
ma vie dépend de la sienne qui dépend de ta bouche, tout ça me bouche l’estomac
une couche de sang s’ajoute dans ton parquet, qu’est-ce qu’il m’reste à moi ?
la fille soi-disant retrouvée décédée n’a aucun lien avec ma femme
j’suis trop déçu de la vie -ssez, c’est dead
belle et pleine d’envie, la mort intercepte

[couplet 4 : jr o crom]
après lecture du dossier, j’m’adresse à l’accusé
“redressez-vous, maintenant, c’est trop tard pour culpabiliser
donc levez-vous et dites-nous, où étiez-vous lors des faits ?
qu’avez vous fait ? apparemment pas grand chose, tout le monde le sait”

[couplet 5 : maska]
l’amour que j’lui ai donné est cond-mné à errer dans l’ombre
après sa mort, j’serai love d’une tombe et j’éviterai de voir du monde
désir insatisfait sans ma moitié, j’ai plus d’ident-té
éviter la vérité, affronter la réalité
à cette heure, on t’a di-directement électrocuté, cond-mné sans un regret
le coupable, tu sais où il est, caché dans ton code pénal
que tu manies selon tes avantages, mais là, t’as cané ma femme qui n’avait que vingt ans d’âge

[couplet 6 : jr o crom]
comment est-ce possible, ôter la vie à un enfant de 9 ans ?
c’est bouleversant pour un tel crime, j’demande la peine capitale

[refrain : maître gims]
(paroles en lingala)
t’as tué la femme d’autrui
le juge déduit et puis détruit
t’as tué la femme d’autrui
(paroles en lingala)

[couplet 7 : adams diallo]
… maton dans le couloir de la mort devenu malayka
d’un éteint juge mortel, j’ai vu cette femme devenir ivre de chagrin
soûlée par les larmes, déteint par les murs tout en attendant la mort
plus que neuf jours à vivre, mais est-ce à moi de faire ça ?
j’dois faire partir une vie, elle prépare ses ffaires-a
c’est vers l’état, putain, si tu verrais l’état d’une femme qui connaît sa date de naissance et sa date de mort
tout ça, ça date de mars quand le juge lui met ta peine de mort
pour la juger, une personne au procès
rien de précis à part que pour la tuer, c’est moi le prochain
chaise électrique, c’est pas mon truc, … que j’ai pas …
derrière moi, me crie d’le faire, mais l’faire est un effort
j’ai pas un savoir-faire, j’suis pas -ssez fort, mais merde
qui suis-je pour enlever l’âme d’une femme forte en larmes sans fans sans faits ?
j’me lâche, j’me laisse guider par le sheitan
j’sais pas, j’sais peu en fait, j’ai peur
imagine-toi, moi derrière ce poste, elle derrière les machines
personne sur les épaules, dans la mort, y’a rien de magique

[couplet 8 : maître gims]
guidé par l’étoile céleste, l’enfer n’est plus qu’illusion
un corps parmi tant d’autres, puis la traversée de la …
gravé à jamais comme les hiéroglyphes d’antan
le cercueil, c’est privé, n’invite personne, est-ce que tu m’entends ?
droit vers l’infini, t’as vu, c’est déjà fini
un soir comme les autres sauf qu’un criminel t’a fini
mais tout ce qui est poussière redeviendra poussière
nul ne l’empêchera même pas marabouts ni sorcières
esprit de vie, esprit de mort libèrent mes pulsions
quelqu’un est mort, donc des larmes en guise de tension
irréversible comme la p-b-rté, mais peu importe la raison
une belle parmi tant d’autres puis mes bras privés d’une liberté
liberté creusée, les ténèbres ont insisté
une dernière couche de terre, puis à jamais ton visage masqué
masqué, couche de terre de trop, renoi, c’est risqué
est-ce que l’ange de la mort porte un masque ?
métier consiste à verser terre malgré cette terre
cri de guerre, garçon, donne-nous des critères
creuser, creuser à même le sol sans me poser de questions
me dire qu’un jour, moi à sa place, c’est hors de question
un monde de fous, un monde de barges, un monde de mythos
dieu-tout-puissant de tout là-haut maintient mon niveau

[refrain : maître gims]
(paroles en lingala)
t’as tué la femme d’autrui
le juge déduit et puis détruit
t’as tué la femme d’autrui
(paroles en lingala)
(paroles en lingala)
t’as tué la femme d’autrui
le juge déduit et puis détruit
t’as tué la femme d’autrui
(paroles en lingala)

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