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letra de la diction - seppuku lyrical

la diction

peyen:

parait qu’c’est comme une drogue
quand tu tombes dedans c’est fini
j’me fournis à la source
pour la garanti du produit
ça m’a pris à quinze piges
et maintenant j’en ai déjà trente
j’pensais pouvoir m’en défaire
mais j’suis toujours dépendant
sur qu’ça m’fait du bien
mais ça m’apporte aussi des galères
j’arrête pas d’en parler
printemps, été, automne et hiver
mais que faire ?
un enfer pour ceux qui partagent ma vie
de vrais moments d’bonheur pour tous ceux qui partagent mon vice
le sentiment que j’ressens n’est pas facile à traduire
du plaisir et d’la souffrance, chaque fois qu’j’me mets à transcrire
mes impressions, mes ressentis, mes opinions
ma vie, mon sang, ma rage, mon clan, mes proches, ma religion
devenir un légume, tu vois maintenant c’est l’fruit d’mes angoisses
on sait toujours c’que l’on perd
mais pas c’qu’on trouve à la place
parait qu’j’ai ça dans l’sang et que j’pourrais jamais m’en p-sser
j’suis d’venu un accro il y a déjà de nombreuses années
le temps p-sse vite
et j’continue à m’b-tter salement si seulement j’avais su
c’est sûr qu’j’aurais dû faire autrement
ma première prise s’est faite devant mes potes
après dix piges, j’remets ça comme à l’époque
addict à la diction
c’que j’ai au fond d’mon cœur ne s’résume pas avec un dicton

kobay:

verre de jack, verre de jack
tout d’un coup, jusqu’au bout
j’manie mal les mots man mais quand même j’m’en sors
mes manies m’mènent à m’mettre mal même quand j’sors
j’me mets malement au malte, même qu’après j’m’endors
même moralement en rade, l’remède m’aide encore
rhum ambré sec, homme au tapis
tant pis t’as plus d’rouge
mon problème c’est les verres, solitaire
solution peu salutaire
quand on s’y terre on finit au sol, par terre
la mine terne
j’termine en fût et en mesure
tout en suivant ces flots qui m’auront à l’usure
amsterdam
picole picole et grammes
bouré bouré ratatam
l’hamster s’dame

mugen:

n’ai-je pas bonne mine ?
au fait, t’as pas une yeuf ?
faut qu’j’en gratte une, j’suis comme la plupart d’mes reufs
faut qu’je consomme, j’suis indépendant
non, j’suis pas dans l’com, j’ai trop l’seum et cependant
faut qu’j’révèle mon… ma lettre, gars
sur cette blanche rocailleuse dans le vers renfermant ma lère-ga
et une fois ma ligne entamée
l’écrit s’étend d’temps en temps
jusqu’à c’que n’soit plus possible qu’on s’entende
ça vient t’déranger
quand j’viens, déroger à la loi
ah la la ! faut qu’j’m’échappe de leurs tracks à tralala
j’tourne en boucle qu’on finit par m’roder
l’image d’cet échantillon bien coupé
fait qu’j’pars en ode et lyre
j’mâche pas les mots, non, c’est ça ma muse
et j’n’ai plus qu’ça vu qu’j’ai mon âme usée
aidez-moi à changer cet état, malgré-moi
abusé, ça m’a créé, moi j’suis moi, toi tais-toi, agréez-moi
j’me recueille dans ces rejets et puis dans ces mots d’tête
epiques, la drogue ces sons j’t’expliquerai c’est mon thème

- seppuku lyrical

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