a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 #

letra de incipit - seluj

[refrain]
donc je raconte mes problèmes problèmes, j’te partage ça
mais tout ça dans des poèmes poèmes, qui n’parlent qu’à moi
donc je raconte mes problèmes problèmes, j’te partage ça
mais tout ça dans des poèmes poèmes, poèmes poèmes

[couplet 1]
eternel recommencement, une nouvelle page s’-ssombrit
parfois quand le silence manque, j’écris mes cris là sans bruit
mes p’tites phrases remplissent un vase de gouttes d’encre
je crois qu’en l’air mes doutes tombent, je t’invite, écoute donc:
petit bonhomme de mon état, je te dis comme tu connais pas
j’ai des tonnes de bonnes phases , donc si je t’en donne t’étonne pas
quand j’étais môme je gommais pas, j’écrivais mes couplets préférés
pendant que j’écoutais mes cds, car j’ai tout fait l’air pressé
en p-ssant du rire aux larmes, je me disperse là
car j’ai vu qu’dans des vers d’solaar, se déverse l’art
depuis j’écris j’écris je crois qu’parfois j’en suis désolé
car je ne fais que parler d’moi vu qu’le reste m’prendrait des années
c’est inné si je gratte autant, mais qu’des inepties?
d’ma feuille je m’acoquine ouais si cette copine est psy
donc ma vie est une suite de poèmes, un genre de rapsodie
j’ai que le rap c’est tout, (ouais) j’ai que le rap c’est dit
lui qui aime le détail mais pas autant qu’moi j’en suis même sûr
vous en faites une histoire de taille moi j’ai qu’la qualité d’mes mesures
ouais mes nuits manquaient de sel, elles me p-ssaient sous l’nez
je parle d’mes feuilles sur lesquelles j’ai -ssez zoné

[scratchs]

[pont]
je veux pas tirer la couverture à moi ni être mis à l’index
je me fous de faire les gros titres, c’est pas pour ça que j’écris plein d’textes
c’est vrai que j’ai quelques chapitres, mes propres récurrents personnages
et puis écrire des tranches de vie, on peut parler de gros ouvrage
c’est juste moi, et mes paragraphes à faire vivre
ce morceau n’est qu’un bout d’un bouquin mais c’est vrai que je m’y livre
des trucs chauds grattés sur c’cahier, je me demande comment
je vais pas en faire un roman, même si j’en rêve depuis un moment

[couplet 2]
l’écriture est grave, elle me drague, me sort du lit et me braque
brave mais me traque et m’attrape sans me blesser elle me frappe
faute d’entrain, je déraille, sans air, cramé, je craque
mais dans ses bras plus de trac, je n’te raconte pas de cracks
oui je gratte plus que je ne rappe, je suis ce genre de slammeur
et si je me laisse porter c’est de la flemme, avant que c’la meurt
alors j’écris la nuit, j’décris l’ennui, aigri l’ami, (j’laisse ma trace)
mes cris, ma vie, épris d’envie, j’aiguise ma mine, (l’reste d’ma face)
auteur tombé à l’occas’ , je suis qu’un noctambule
je ne rentre pas dans vos cases, pourtant je me note tant d’bulles
que je remplis de mes larmes grises, espérant que mes peines s’amenuisent
car il se peut que ça me dise de rendre un jour mon âme lisse
(han) tout cet art me grise; un genre de poussières d’étoiles
dans mes pensées très noires, éclairant tout c’que puissent être des toiles
(mmmh) (bienvenue) tout ça, c’est l’incipit
j’ai soigné chaque ligne du scénar et j’suis celui qui pitche
blanches nuits, histoires noires, car parfois elles virent au drame
c’est toujours ma flamme que je déclare, écrire; un acte pyromane
et puis l’aube (et puis l’aube) n’est qu’un prochain épisode
l’retard du marchand d’sable me nuit mais je repousse sans cesse l’épilogue

[scratchs]

- seluj

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