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letra de echec scolair - seizur

eh eh
seizur
yo
2018, nizee à la prod
eh eh eh
yo

j’tisais d’l’alcool à l’école, j’fumais d’la weed dans les wc
les profs c’est tous des branleurs, la directrice peut pas m’saquer
j’passe ma vie en heures de colle, j’suis h24 défoncé
dans ma trousse y avait des feuilles et quelques stylos volés
mais qu’est-ce que tu veux que j’te dise ? y a qu’en dessin que j’déchire tout
j’voulais dev’nir architecte mais les études ça coûtent des sous
j’les déteste tous, ceux qui m’téma à cause de mes sapes
j’ai pas les dernières air max et quand il neige j’ai pas d’écharpe
j’veux m’échapper, ouais, kiffer l’son à l’arrêt de bus
nique sa mère les diplômes, j’veux qu’on m’reconnaisse dans la rue
avoir des thunes, gros, à plus quoi savoir en faire
visiter chaque pays du monde avant de pourrir en enfer
j’étais mauvais d’après les uns, ou feignant d’après les autres
ce fils de pute de prof de merde j’rêvais, d’lui briser les os
tu sais, la vie ça s’apprend pas, nan, ça s’improvise
et la mort c’est comme la police, elle frappe souvent à l’improviste
dans cet océan d’merde, faut qu’t’éclaires ta lanterne
très tôt ils voudront savoir ce que tu veux dev’nir à long terme
la conseillère j’l’emmerde, elle m’donnera pas d’orientation
ça fait 10 piges que j’suis perdu, j’me suis trouvé en faisant du son
sauter du pont ça m’fait pas peur, mais combien meurent en cours de chute ?
tu connais beaucoup d’ingénieurs qu’étaient balaises en cours de flûte ?
et dites à la prof d’anglais que j’regrette de l’avoir baffé
mais bon, si j’m’étais retenu ça s’rait un autre qui l’aurait fait, ouais
j’ai pas mal gaffé, aujourd’hui j’en paie les frais
j’manie plutôt bien les mots, eux qui m’traitaient d’illettré
mais ça rapporte pas un euro, et dieu sait qu’j’en ai besoin
j’crache ma haine dans le micro, ça m’permet d’me sentir bien
écolier, j’étais dissipé, j’voulais d’l’authenticité
j’ai tellement bu, que j’pourrai p-sser plus de 10 citernes de whisky pur
et toute cette merde, où est c’que ça nous mène ?
tellement de colère qu’j’arrive à m’détester moi-même
faire d’la musique c’est tous que j’ai, j’approche de la vingtaine
j’s’rai jamais diplômé, mais j’ai des projets plein la tête
j’ai perdu du temps dans la street, l’impression qu’rien n’est rattrapable
j’ferai tout c’que j’ai envie, t’as la parole d’un incapable
de la caisse claire à la cymbale, le son résonne dans ma tête
j’écout’rai mon instinct, même si parfois il faut l’admettre, j’ai pas toujours qu’des bonnes idées
mais cette fois c’est différent
allez-y cliquez, cliquez, c’est pourtant si évident, ouais
seizur

- seizur

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