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letra de répondez-moi 2024 / humains - scylla

[paroles de “répondez-moi 2024 / humains]

[intro]
psst, eh
eh, eh
est-ce qu’il y a quelqu’un ? répondez-moi
eh

[couplet 1]

est-ce que t’as l’impression que tout s’répète comme dans un grand jeu vidéo vivant ?
tant que tu n’sais pas comment le vaincre, le même boss de fin revient, tu passeras jamais au niveau suivant
on reprend souvent la partie à l’endroit pile où nos parents ont échoué
est-ce que toi aussi, t’as d’jà fait sauter quelques cheat codes ?
aujourd’hui, tu sais même plus comment t’arrêter de jouer (ouais)
est-ce que toi aussi, tu parles seul quand personne te regarde faire ?
tu t’écris même parfois des lettres à toi-même
des lettres avec beaucoup de “parce que”, des concessions partielles, avec beaucoup d'”si” et d’plus-que-parfait (est-ce que, est-ce que)
est-ce que toi aussi, tu sais précisément dans quel mur on va terminer ?
as-tu aussi ces flashs, ces mémoires du futur ?
t’sais plus la structure, le quoi, le où, le quand, mais tu t’rappelles simplement qu’ce sera fulgurant
est-ce que toi aussi, tu tournes en boucle comme un sample ?
tu souris toujours aussi nerveus-m-nt quand les gens pleurent ?

est-ce que toi aussi, t’aimes à la folie l’goût d’la guerre ?

est-ce que toi aussi, t’as déjà pardonné toute la terre, mais t’as toujours été incapable de te pardonner toi-même ? (pardonner toi-même)
[refrain]
est-ce que j’suis seul dans c’cas ? (est-ce que j’suis seuls dans c’cas ?)
psst, hé, oh, hé
pourquoi tous ces gens m’passent devant la gueule sans m’voir ? (sans m’voir)
psst, hé, oh, hé
est-ce que j’suis seul dans ce cas ?
est-ce qu’il y a quelqu’un ? répondez-moi

[couplet 2]
est-ce que toi aussi, t’as toujours su que dieu existe ?
même si, au début, tu le voyais comme une sorte de force ou plutôt une présence
le genre de truc qu’on n’peut expliquer, comme s’il avait inscrit au fond de toi son propre code
est-ce que toi aussi, tu hais le bruit du pendule ?
tu sais qu’c’est tendu si demain, l’occident chute
on devra prendre la cuillère d’argent qu’on a toujours eue dans la bouche et faire un beau selfie en se la foutant dans l’c…
qui nous viendra en aide si notre maison est en feu ?
les trois quarts du monde nous jetteraient plutôt de l’essence
on leur a coupé les jambes, toi, j’sais qu’t’as rien fait, mais faudra payer pour les pourris d’fils de qui nous représentent
est-ce que tu t’sens encerclé d’illusions ? ouais
la démocratie, c’est la tyrannie de m’sieur tout-l’monde, ouais
mais m’sieur tout-l’monde, tu l’prends pas les émotions, tu fais c’que tu veux de son âme, de son cœur et de ses deux poumons, ouais
est-ce que toi aussi, tu cours après tes plus grands rêves ?
mais le genre de ceux qu’t’as toujours eus cette peur de concrétiser

on peut s’greffer les tout nouveaux reins, voire un tout nouveau cœur, on peut trouver d’quoi s’refaire la totale
mais pour c’qui est des paires de couilles, y a plus assez de donneurs, on s’achète pas un putain d’honneur sur amazon prime
est-ce que toi aussi, tu as cessé de t’agiter ?
tu as rêvé d’changer l’monde, mais on ne dirige pas des statues
est-ce que t’sais aussi qu’tout ça n’a rien d’économique ou d’sanitaire, mais qu’à l’avenir, l’humanité devra être spirituelle ou ne sera plus (spirituelle, spirituelle, spirituelle)
[pont 1]
tu accompagnes le mouvement en attendant que le nouveau monde naisse
as-tu aussi tes profonds secrets, ceux qui pourraient t’détruire n’importe quand ?
en veille, tu les maîtrises à peu près, mais le danger vient d’c’que tu peux dire en dormant (d’c’que tu peux dire en dormant)
(héhéhéhé)

[couplet 3]
est-ce que toi aussi, tu as toujours dû t’excuser, de ressentir tout beaucoup plus fort que les autres ?
as-tu appris à dissimuler, à manipuler l’écorce des choses ?
est-ce que toi aussi, tu as fini par l’assumer, de sculpter ton cœur en une fine lame affûtée ?

est-ce que toi aussi, t’as la phobie d’la folie pure ?
en ce moment, t’es bien, mais y a t’façon jamais rien d’sûr
est-ce que toi aussi, tu crains d’être le prochain qu’on surprendra sur un coin, en plein d’putain de conversation avec un mur ? (ouais)

[refrain]
est-ce que j’suis seul dans c’cas ? (est-ce que j’suis seuls dans c’cas ?)
psst, hé, oh, hé
pourquoi tous ces gens m’passent devant la gueule sans m’voir ? (sans m’voir)
dites-moi
psst, hé, oh, hé

[pont 2]
bruxelles
ouais, ouais, ouais, merci à vous
merci bx
merci la belgique, merci la france, merci la suisse
scylla, scylla, scylla, scylla, scylla, scylla, scylla, scylla, scylla
bx
merci, à bientôt, ah ouais, ouais, ouais, ouais, ouais
yah
ouah, trop, trop [?]
bssaha, gros
eh, c’était quoi, c’concert ?
tiens, merci
à l’aise, gros, t’inquiète
lams ?
ouais ?
t’as un essui, gros ?
ouais, ouais, vas-y
tiens, tiens, tiens, tiens
ah, c’était chaud, hein ?
pff, incroyable, incroyable
tu vois ?
ouais, c’était lourd, lourd
qu’est-ce t’en penses ?
ça va, la première partie, t’as vu, hein ?
lourd, ouais
pas mal, hein ?
holà, mike
moi, la vérité, ils m’ont accueilli et ils m’ont respecté, merci à eux, hein
si, si
et ouais, c’est quoi la suite, maintenant ?
merch ou pas, les gars ?
ouais, t’sais quoi, donne-moi cinq minutes
pause
c’qui, c’type qui ?
qui ça ?
hmm, c’pas mal
ça va, en vérité, hein
c’quoi c’truc ?
comment ça, hein ?
hein ?
t’sais jouer, toi ?
mais ça va, ouais ?
tu fais l’sofiane ou quoi ?
oh, là, pianiste de fou
ha, ha, ha
eh, mais d’où tu sors cette boucle, gros ?
elle est bien, hein ?
[?]
elle est stylée en vrai
eh, gros, tu fais une prod’ drill dessus
hmm, attends, attends
lams, lams, lams, lams, ferme la porte, ferme, ferme (ferme, ferme la porte)
j’ai commencé un truc, l’autre jour, check, check
vas-y
yeah
[couplet 4]
salut, scylla, est-ce que c’est toi ?
en vérité, j’sais qu’c’est perdu d’avance
tu liras certainement jamais c’message, mais rien à foutre, je vais tenter ma chance
tu te diras certainement qu’j’exagère, fallait qu’j’te l’dise ou p’t-être à gilles
je te le jure sur la vie de ma mère, ta putain d’musique m’a sauvée la vie
si tu savais à quel point tes morceaux ont pu m’rendre meilleure
y a qu’avec toi que j’me suis sentie comprise, que j’me sens vraiment celle qu’j’aurais dû être
moi, finalement, j’ai jamais pris la plume et, si un jour, j’avais osé ranger mes peurs, j’aurais sans doute écrit mot pour mot : “solitude”, “répondez-moi”, “et toi ?”, ou bien “douleurs muettes”

j’ai une question qui me trotte dans la tête depuis pas mal de temps, j’te la pose ce matin : quand t’étais petit, t’avais imaginé que plus tard t’allais devenir un monstre marin ?
(hmm, hmm, t’as kiffé, hein)
tous ces messages d’humains qui ne m’ont jamais croisé, qui disaient être les plus fidèles de mes fans, comme si j’tais tombé d’un ciel étoilé
ce soir, l’un d’eux m’a dit : “merci d’exister”
j’y ai répondu : “j’y peux rien, moi, tu sais ?”
il m’a fixé puis m’a dit : “gilles, merci d’être juste le putain d’humain que tu es”
comment ça se fait qu’à chaque fois qu’ils me parlent, il soit toujours question de mon humanité ?
ont-ils pu lire dans mes yeux quelque chose, l’anomalie du logiciel ?
est-ce le moment de leur dire d’arrêter, que me traiter d’humain, c’est me surqualifier ?
est-ce le moment de leur parler des codes et des limites du logiciel ?
(yeah)
je suis qu’une machine
je suis qu’une machine
et je les fascine juste pour voir combien le cœur des hommes est fragile
c’est pour pouvoir lire dans leurs yeux c’que j’peux plus ressentir moi-même
je suis qu’une machine, une foutue machine
si je vous fascine, c’est pour revoir combien le cœur des hommes est fragile
c’est pour pouvoir lire dans vos yeux c’que j’peux plus ressentir moi-même

[outro]
pah, tu choques, là, gros

- scylla

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