letra de l'arcane de susie - schvédranne
bizarre : on dirait que le couvercle
de son cercueil voudrait
se refermer sur elle
juste au moment où des gens
lisent ce qu’elle a écrit
et qu’elle est là, tranquille, reposée
dédiée aux pensées de
l’état sans pensée
où la voilà qui descend
à contempler l’être intérieur
au fond des yeux pour devenir
à la fin, néant
ainsi, plus de bateau
pour la ramener au quai
bien que, déjà effacé, elle
en ait envie ; du fond des brumes elle s’fforce
de remonter, et tous les morts
sur l’autre rive, semblent
revivre et s’agiter. elle
veut y être, là
elle meurt d’envie d’exister
[ elle l’attend, lui. qu’il
vienne jusqu’à elle, pour
l’extraire de là .]
lui n’a jamais failli. lui
plus fort que tous. qui l’emmènera
vers ce qu’elle est
rien d’autre. une certitude
elle n’a à peu près rien
à faire : signer et partir
dire qu’il y a des endroits à
san francisco qui étincellent
de cette sérieuse joie
de vivre de ses poèmes : une joie qu’on lit
au coeur même de cette âme
fraîche et vive et limpide
[ ah ! le quartier de north
beach où elle chantait
avec des amis, du vin
un peu de dope, se sent vraiment
un truc posthume. ” c’tait
au temps où … lalalalère.”]
maintenant ses yeux sont prêts, maintenant
ses seins sont prêts, ses hanches
et ses cuisses, [ et sa couche culotte
n’ de dieu, elle voudrait juste
savoir quand elle pourra
retrouver cette sacré langue
dans laquelle on l’a écrite. des mains
tiennent les siennes, et ne la quittent pas
peux-tu me lire, dans ton obscurité
quand la lumière est allumée? mais oui
oui, tu es ouverte à des milliers
de choses. et d’une, au bruiss-m-nt
du beurre qui fond sur son
corps à lui. mais tout se
termine, over, il n’y a plus
un seul ovaire. si, si, il y a
là où tout est fini. ici. dans
la mémoire du soleil, le matin. ]
la mort est ce qu’elle est
comme tu sais, et voilà
pourquoi t’y voilà, toi aussi
susie, susie ma courageuse
toi et tes braves alternances
de rage et de tendresse
tes élans et tes retenues…
parmi tant de poètes
des rues, comme tu as brillé
et de quel éclat, de quel feu
ô feuille d’herbe rougissante
toi qui pouvait brûler pour
abou ghraib, et fustiger
un type connu parce qu’il
méprisait sa ville – ta ville
natale, hibbing
ô mort, sale rat, tu as mis la dent sur
la chaire de susie alors qu’elle
allait achever un poème
majeur. [ voilà ton fromage, mort] sois
mordue à mort
pour avoir emporté susie. la poésie
est en pleurs, elle ne peut plus
s’écrire avec ses mots
elle s’est retirée dans un coin et
n’en sortira pas avant que
susie ne reprenne la parole
et bien sur, désormais devenue
poésie, c’est ce qu’elle fait
susie, ma courageuse
[ elle s’écrit:
“laissez-moi sauter de joie !
je prépare un thé gigantesque
pour tous ceux qui existent
qui sont mes amis, dés le
petit matin. prenez… c’est du moi
c’est bon
c’est bon, et c’est chaud
dans la fraîcheur du matin…” ]
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