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letra de mon âme à la géhenne - saluzzo decadenza

[intro]

[verse 1]
j’ai vendu mon enfancе… comme on vend un jouet trop moche
un sourire contre du vide, une vie d’adulte trop précoce
la maison… c’était un théâtre sans rideau ni lumière
et moi, j’étais le figurant… qu’on oublie dans la poussière
on m’a dit “surdoué”… mais j’étais juste trop cassé
ma logique… une boussole qui tourne sans jamais s’arrêter
je cassais des choses… moi j’y voyais d’la bienveillance
j’voyais d’la matière dans l’chaos, et c’est devenu mon essence
mon frère… trois minutes devant, trois années d’écart
il brillait… moi je ramassais les ombres dans le noir
nos disputes… que des gamineries futiles et sans fond
et nos silences… des couteaux plantés dans le même front
dix ans… seul. dix ans à parler aux murs
à chercher dans les fissures… une tendresse obscure
je croyais… que casser, c’était prier autrement
mais j’ai appris… que le fracas ne guérit aucun enfant
[verse 2]
à quatorze ans… j’ai vu ma mère tenter de se foutre en l’air
crois moi qu’a cet âge là ça te fous une claque dans ton univers
son regard… c’était un lac sans rive, sans fond
et moi… j’étais le caillou qu’elle n’a pas vu couler au fond
la cuisine… sentait le malaise, le silence, les antidépresseurs
quand tu dois gifler ta propre mère pour pas qu’elle meure
je voulais comprendre pourquoi… mais j’étais trop petit
et la vie… me parlait dans une langue interdite…
mon frère… regardait ailleurs, comme si j’étais flou
sa couronne… me brûlait, moi j’étais juste le trou
on vivait… dans le rouge, la carte bancaire criait famine
juste des silences, des vides, qui s’empilent comme des mines
depuis… je dors avec des fantômes dans ma tête
des souvenirs et des mensonges, qui pleurent et prient que ça s’arrête
je suis… un enfant qu’on a laissé dans le noir
mais j’ai appris à aimer ça, je le vois comme mon miroir

[chorus]
j’ai perdu la lumière… j’ai mis mon âme à la géhenne
j’ai commis des pechés, comme adam dans l’jardin d’eden
dis-moi que mon ange… a pas violé son adn
j’me fous des miracles, j’me suis déjà trop taillé les veines
j’me fais du mal… c’est devenu mon seul rituel
j’ai cramé mes ailes pour ressentir le monde réel
mon esprit ronge mes rêves… j’vis plus l’moment pareil
j’ai dit adieu au gamin que j’étais, pour un adulte… qui sommeille…
(qui sommeille…)
[verse 3]
j’observe les traîtres rire, leur ombre valser sur mes murs
je rappe pour venger ma vie de merde, mais j’garde la littérature
les fourberies m’ont appris le visage de mes amis de passage
j’préfère me tacler moi-même… pour pas que les autres prennent ma rage
j’compte pas mes défaites, j’compte ces bâtards qui m’ont trahi
je les grave dans mes couplets, tellement de nom que j’en fait des insomnies
j’dessine des avenirs qui n’arrivent pas, j’brûle des noms dans ma mémoire
ma plume c’est un opinel, ma douleur une allégorie noire
je n’ai jamais eu de bras pour me border
ni de voix douce pour me rassurer
alors j’ai fait de mes pensées des refuges abîmés
des compagnons bancals, un peu trop effacés
j’ai vu des portes se fermer sans bruit
des regards glisser comme s’ils fuyaient la nuit
j’ai tendu la main sans savoir pourquoi
juste pour sentir que j’existe parfois

[bridge]
j’ai perdu la lumière… j’ai mis mon âme à la géhenne
j’ai commis des pechés, comme adam dans l’jardin d’eden
dis-moi que mon ange… a pas violé son adn
j’me fous des miracles, j’me suis déjà trop taillé les veines
j’me fais du mal… c’est devenu mon seul rituel
j’ai cramé mes ailes pour ressentir le monde réel
mon esprit ronge mes rêves… j’vis plus l’moment pareil
j’ai dit adieu au gamin que j’étais, pour un adulte… qui sommeille…
(qui sommeille…)
[chorus]
j’ai perdu la lumière… j’ai mis mon âme à la géhenne, (la gehenne)
j’ai commis des pechés, comme adam dans l’jardin d’eden. (jardin d’eden)
dis-moi que mon ange… a pas violé son adn (son adn)
j’me fous des miracles, j’me suis déjà trop taillé les veines (les veines)
j’me fais du mal… c’est devenu mon seul rituel, (seul rituel)
j’ai cramé mes ailes pour ressentir le monde réel. (monde reel)
mon esprit ronge mes rêves… j’vis plus l’moment pareil, (moment pareil)
j’ai dit adieu au gamin que j’étais, pour un adulte… qui sommeille…
(qui sommeille…)

[outro]

- saluzzo decadenza

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