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letra de r. gaúcho 10 - saft li2le

[couplet unique]

j’ai plus besoin de rapper vite, ça y est, j’sais rapper
des tonnes de fois, j’ai fait l’amour
mais j’ai jamais fait la paix

j’suis en jogging à toute heure
à défaut d’en être un, j’me déguise en footballer

j’vous souhaite tous beaucoup d’bonheur
et que dieu puisse vous bénir
j’vais laisser le temps m’embellir
les laisser croire à leurs délires
l’ami, j’ai jamais aimé lire

16 ans, j’faisais qu’me démolir
ma paire, fallait pas la salir
j’crachais mon venin, ma salive
j’détestai les commères, elles m’faisaient serrer les molaires
la femme que j’aimais, j’la salissais
j’veux redoubler toutes les classes du lycée

en société, j’fais qu’-n-lyser, et ça fuse à toute vitesse ;
mon cerveau, j’peux pas c-n-liser
pourquoi le mal est b-n-lisé ?
paralysé par la tristesse
t’as vu, j’suis mc b-n-l aussi
mc macaroni
numéro 10 mange des pâtes ?
on peut dire que j’ai la patte à ronnie

f-ck un ss, f-ck un sixième sens
regarde, mes dents et mon t-shirt sont imbibés d’sang
quand la france est championne, l’ami, j’té-ma pas le match
la pupille reste noire, même éblouie par le flash
le beau gosse est blond platine, la qualité est deutsch
j’dribble le terrain, j’me fais engueuler par le coach
« – sacha, lâche ton ballon ! »
j’suis pas aveuglé par le cash, que les maisons d’disques le sachent

genre y a des choses qu’il faut pas dire ?!
tu bombes le torse, tu manques pas d’air
tu m’verras jamais applaudir sous prétexte que tout l’monde le fait
j’baisse jamais les yeux, à part quand je croise mon reflet

on s’connait pas ? t’es mon re-frè
j’ai d’quoi épater vos 2 frères (numéros 1 du rap fr)

j’deviens méchant dans la surface
j’ai pas gé-chan, j’me surpasse
pour marquer, suffit d’une passe
j’ai plus besoin de rapper vite, ça y est, j’sais rapper
tu veux parler mal ? évite, ça pourrait déraper

depuis que j’regarde le ciel, j’vois des signes de partout
on f-ck le 17, même dans les villes de babtous

j’accorde bien mes terminaisons
j’ai pas d’culture, j’connais ni les sons d’tarantino, ni les films de gainsbourg
j’fais des concerts dans ma chambre, y a pas d’foule
maboule, à bout, j’casse tout
vis ma vie de sale fou !

j’enfilerai jamais mon costard, cause toujours
un toutou a son no-nos, un acteur a son oscar

être heureux, y est jamais trop tard
un jour, j’vais kiffer mes cauchemars

j’compte mes amis, j’fais des bulles
j’me répète « la vie est belle »
j’ai voulu vider mes burnes
toi t’as cru que je t’aimais plus…
à qui j’vais prêter mes pulls ?

l’abandon fait l’effet d’une douche froide
sur mon vélo, j’titubais, gauche, droite

j’ai fait siffler mon libre arbitre
j’ai l’infini derrière la vitre

bref

- saft li2le

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