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letra de puissance feu - rocé (fra)

[paroles de “puissance feu”]

c’monde est taré, nerveux et c’monde m’énerve
comme si on avait mis dans les berceuses les sons des guerres
et remplacé les conseils des vieux, les conseils des mères
par des conseils d’état, des conseils pétés, des conseils de merde

des conseils pas pour nous, des conseils pas pour tous
des conseils de cursus qui еxcluent celles еt ceux qui ont pas trop d’flouze
mais les conseils viennent de bâtards qui pensent court terme et s’butent entre eux
alors, on reviendra plus fort et avec plus de puissance feu

la misère fait plus de morts que les criminels, souvenez-vous en
quand vous soutenez des lois sécuritaires à tout bout d’champ
cette réalité (shhht !) on dirait la gueule d’bois d’la réalité
même le futur s’y sent pas invité, veut pas y assister. attristé

tu m’étonnes, on est là à boire les paroles d’abrutis
alors qu’eux mêmes ils balbutient, qu’eux mêmes ils tartuffient
pfff ! on voudrait réfléchir sur qui ? on est pris par la survie
alors faut qu’ça mûrisse, on y arriv’rait qu’j’serais pas surpris

j’dirais qu’j’l’avais dit, j’pens’rais que j’suis l’seul boss des boss
ça m’rassurera le temps qu’la crise réduise le torse, l’écorce
puis la vie m’f’ra redescendre de force, à force que j’force
la vérité blesse, elle s’rait pas plus soft avec du gloss
j’traîne qu’avec des fous pour qui baisser les bras est une faute de goût
la veine sur l’coup, c’est chaud, mais tant qu’l’espoir est toujours debout
on s’met pas à genoux, sauf si c’est pour faire grimper un p’tit sur l’dos
un jour ils nous porteront à leur tour parce qu’il le faut

nous on connaît le cycle de la vie, nos cultures nous l’ont appris tôt
mais confisqué par des capitalistes toxicos
actionnaires, libéraux, bourricots, gros mythos
qui vendraient père, mère, oripeaux, ministère et lits d’hôpitaux

ils sont tarés, ils n’s’arrêteront jamais, nan
ils enfermeraient les fleurs pour pouvoir privatiser l’odeur, la mettre en sachet, grand
et ils s’disent civilisés, ils croient qu’ils disent vrai
bercés à la bourse ils veulent diriger ou diviser, genre

j’disais, on cherche l’autonomie, rallier nos h0m-nymes
rejeter les empires, ils sont trop corrosifs, votre oseille là
n’est pas une prouesse, d’ailleurs n’importe quel récit des colonies
explique mieux vos richesses qu’un précis d’économie

c’est une guerre, on y a jeté plus d’une pierre
creusé plus d’une tombe, tranché plus d’une jugulaire, super
j’vois pas l’futur mais j’vois la future merde, sûr d’elle
alors pour les conseils j’écoute des anciens qui sont plus sur terre

j’surveille mes idéaux, façonne le monde et change la donne
j’traverse les pièces comme une sandalette de daronne
on est dans l’viseur, les flèches vont droit, j’vous conseille l’slalom
j’fais du hors-piste vu qu’tous vos chemins mènent qu’à rome
21ème siècle, de quelles avancées on parle ? quelles prouesses ?
avoue, à part internet, qu’est-ce qu’il nous reste ?
des datas, qu’est-ce qu’on en fait ? on a mis l’humanité sous perf’
les prochaines générations nous pardonneront-elles nos foutaises ?

ça fait : c’monde est taré, nerveux et c’monde m’énerve
comme si on avait mis dans les berceuses les sons des guerres
et remplacé les conseils des vieux, les conseils des mères
par des conseils d’état, des conseils pétés, des conseils de merde

des conseils pas pour nous, des conseils pas pour tous
des conseils d’cursus qui excluent celles et ceux qui ont pas trop d’flouze
mais les conseils viennent de bâtards qui pensent court terme et s’butent entre eux
alors on reviendra plus fort et avec plus de puissance feu

- roce fra

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