letra de r.a.p. - rocca
[couplet 1]
je reprends le mic, c’est gravé dans mes mains
comme les lignes de mes paumes
c’est dans mon sang, dans mes gènes, au plus loin de mes atomes
mes chromosomes bouillonnent dans mes veines quand je sers le crom
et quand je prône mes psaumes
c’est pour laisser ma trace dans ce monde
j’ai qu’un royaume et c’est celui des lettres que je daigne cracher
celui des verres c-ssés dans la rue, des rimes balafrées
tu sens la pression, l’adrénaline en guise de lotion
c’est dès que j’aligne des vérités que je vois tes yeux qui clignent
je libère mes tensions, comme des poumons de la nicotine
une caution, explosion je renais de cette éclosion
ma voix te pénètre un cosmos vaste tel un réseau d’internet
osmose parfaite entre la rue et toutes les planètes
mon univers, ma comète, pur lyrique, poète
artisan des break beat, de la tec’ aux places publiques
faiseur de rêves, architecte sonore, rien que du hard core
preuve inéluctable que le hip hop n’est pas encore mort
j’ai là ma raison d’être : « r.a.p » en 3 lettres
ma bible, mon concept, mon intellect, mon dialecte
en live et direct
j’humecte mes lèvres de tout ce que je vois dans cette vie
c’est dans cette folie que l’homme a crée ceci le :
[refrain]
r.a.p., rapper, r.a.p
ma religion c’est r.a.p
[couplet 2]
je partirai loin s’il le faut
jusqu’à la source, le fondement même le berceau
jusqu’au plus profond de l’âme, aux abîmes du temps à zéro
pour t’faire comprendre que mes mots viennent d’une souffrance du ghetto
et sentent le sang séché et les traces de coups de fouet sur la peau
c’est dans des bateaux pleins d’esclaves et de cris pleins les caves
de rébellions de braves et d’enclaves qu’est née cette musique ma clave
ma rythmique vient d’afrique, de la rage et des fripes
s’adapte si bien aux briques rouges
qu’ça fait kiffer ma clique, bouge
dessus : c’est le son de la rue veterano
y pa’que suene mas bravo, le meto mano
soberano, je place mon flow comme des notes de piano loin d’être soprano
ma voix sonne comme le bronx et plane haut
c’est d’là que vient le « rap » des rues de nueva york
le monde est comme un disque qui tourne sans cesse
sur le même accord, juste 2 platines, un dj derrière qui -ss-ssine
et au mic : un mc qui perce le ciel comme un building
ça part du macadam, ça rentre dans l’âme
traverse les flammes, coupe comme une lame
je l’incarne, c’est mon arme, mon mac 10
je le porte autour du coup comme une chaîne en or
actionne-le
c’est toutes nos peines qui s’évaporent dès que sonne le…
[refrain]
r.a.p., rapper, r.a.p
ma religion c’est r.a.p
yo, c’est pour les têtes brûlées
celles qui m’entourent qui sont parties repose en paix
r.a.p, je c-n-lise ma violence, la retiens comme un pit
a chaque couplet, tu vois bien que ça m’apaise
ça calme mes nerfs comme la fonte que je soulève
je me crève à l’effort
je crache des textes en studio dès que paris s’endort
allume ton spliff
branche la m.pc, sors papier, stylo bic, au pif
je lâche des rimes et dès que ça sonne je les kick
gallegos ! j’enregistre !
appelle vite les soss’
on va faire claquer les enceintes jusqu’à ce que saute le matos
vatos, locos, nieros, parceros
encore un son pour que les gars se piétinent dans la fosse
remets le beat, laisse couler le flow, on fera les cut’ au mix
large comme du xxl, je termine mon lyrics
on est fixe plus que 2 mesures et on remballe
on p-sse à l’autre track
c’est en une prise et sans back
[outro]
c’’est déjà bon, elle est bonne celle-ci ? on la garde ?
ok…
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