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letra de l'incompris - rocca

[couplet 1]
laisse-moi te dire que dans cette vie de dingue
j’ai eu les plus belles amours et je l’jure, comme un con, qu’avec aucun j’ai su rester
le cœur rafistolé à force de le briser
j’ai cultivé des fleurs mais leurs épines m’ont fait saigner
j’ai eu tellement d’amis mais trop peu sur qui compter
beaucoup se sont trahis et nombreux m’ont laissé tomber
on juge ce que tu vaux selon ce que tu as
en vrai, on évalue la fidélité selon l’intérêt
à présent je sais qui me suit sans me poser de conditions
qui passe du bon au mauvais, qui gravit les échelons
généreux, j’ai même donné le peu que j’avais
pour me rendre compte après qu’ils vivaient tous mieux que moi-même
c’est l’ironie d’la vie, pourquoi cacher sa cruauté
tout termine dans une fosse et un squelette qui t’dit la vérité
ici tout est comédie, tout s’est déjà dit
la nature joue au s-xe avec nous quand dieu tient les paris

[refrain]
y a pas d’frontière dans l’sang ni dans la douleur
pas besoin d’un visa pour connaître le bonheur
un jour tu ris, un jour tu pleures
vidons nos peines comme un chargeur
(trop de peines en nous, trop de peines en nous)
(trop de peines, trop de peines en nous)
(trop de peines en nous, trop de peines)
un jour tu ris, un jour tu pleures
vidons nos peines
[couplet 2]
la vie termine comme un mégot entre des cendres
je l’ai vue partir en fumée des deux côtés, brûler jusqu’à sa dernière taffe
brutal, sauvage, sale, c’qui vient je l’affronte
c’qui t’fait peur, c’est l’ombre que te fait mon tiers-monde
d’ici j’apprends tout c’qui me manque avec humilité
y a que la vérité qui peut m’faire plier
blessé au combat, d’un coup d’lame et tout bas mon cœur bat
les ailes brisées depuis qu’la réalité m’a serré dans ses bras
brûlant dès son premier baiser, mes rêves sont brisés
trop violent comme voir sa femme avec un autre se faire baiser
plus rien n’me surprend aujourd’hui je n’crois ni en moi-même
tout est faux tout est truqué et y a qu’ma mère qui m’aime
on est tous pareils, aucun homme ne vaut mieux qu’un autre
ne t’étonne pas si tu m’croises fracassé dans un recoin glauque
dans cette vie faut pleurer en même temps que les autres
j’te l’dis, et quand tout l’monde rira, commence à rire aussi

[refrain]
y a pas d’frontière dans l’sang ni dans la douleur
pas besoin d’un visa pour connaître le bonheur
un jour tu ris, un jour tu pleures
vidons nos peines comme un chargeur
(trop de peines en nous, trop de peines en nous)
(trop de peines, trop de peines en nous)
(trop de peines en nous, trop de peines)
un jour tu ris, un jour tu pleures
vidons nos peines
[couplet 3]
je marche avec une dague qui traverse mon cœur
comme le christ qui porte sa croix, surpassant sa douleur
enfoui dans les entrailles du système tel un mineur
je cherche comme toi ma pépite en or avant que sonne mon heure
j’apprends du mal, j’apprends du bien et tout s’additionne
j’distingue le baiser qui s’achète à celui qui se donne
celui qui tend la main, c’lui qui partage son pain
à c’lui qui t’ouvrira la porte parce que ça lui convient
moi j’ai fait mon plein avant de prendre la route
cette fois j’suis blindé, l’amour viendra nous laver de toute vanité
j’ai été maudit, récompensé par mes bons choix
l’espoir en guise de parka, la seule veste que je n’retourne pas
quand j’ai crié l’injustice, la force me fit taire
quand j’ai voulu être bon, ils se sont foutus de moi, que faire?
à présent j’ai grandi, mes yeux se sont assombris
mais c’est toujours du rocca, trop franc pour être incompris

- rocca

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