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letra de fragments - primero

[paroles de “fragments”]

[couplet unique]
avec une bouteille on fait cent verres
avec un parapluie on fait un toit
plus t’élèves les autres plus on tient à toi
j’ai pris la mort pour une étrangère
mais la ville est pleine de guêpiers
la tête sur mon écran, j’oublie presque où s’en vont mes deux pieds
faut qu’je rentre avant la nuit, j’ai promis d’être plus présent
c’est drôle, la maison m’inspire un refuge autant qu’une prison
on s’considère en amis sur base de quelques affinités mais
est-ce que ces gens là pourront jusqu’à l’infini t’aimer ?
le soleil se couche en un éclair
j’frappe à la porte une main derrière le dos
le dos dissimulant des fleurs
la vie ensemble n’est pas si commode
vite, faut qu’on profite avant les pleurs
“sun is down”, début de sicko mode
(j’me demande) le monde est-il pire que mon anglais ?
l’innocence s’en va-t-elle d’office en même temps que nos dents d’lait ?
dehors ça crie comme un soir de match
en l’air les drapeaux tricolores
recouvrent toutes les grilles des balcons comme un emblème
j’suis plein d’tocs qui s’accumulent avec le temps
et si j’prends pas l’trône j’sais qu’le prochain mec qui s’arrête le prendra
plus tu rêves de faire un truc, moins t’as besoin d’avoir mon avis
et ça c’est aussi vrai que j’ai jamais mis une droite de ma vie
j’sais toujours pas trop c’que j’veux
entre des chansons street cred ou des chansons fleur bleue
entre des chansons qui s’prêtent à creuser des sujets sensibles
ou juste des chansons légères qu’on s’passe comme un antistress
(qu’est-ce qui s’passe ?) y a plus personne dans les églises
et si de plus en plus de nos dirigeants sentent qu’on les néglige
c’est juste qu’on change nos manières de croire
j’pense que les gens devraient pouvoir
prendre leurs responsabilités sans qu’on les oblige
derrière mes yeux le temps s’est adouci
mais dans la vie personne sait quand sa peine est à son paroxysme
elle paraît loin l’époque des rollerblades, l’époque des janoski
bientôt trois ans que j’ai arrêté la clope, la marie-jeanne aussi
bref, les séparations, les crois-m-nts
beaucoup d’amour que j’exprime un peu froidement
faut juste le faire au lieu de se dire qu’on le fera demain
mon cœur, mon esprit, un subtil assemblage de fragments
[outro]
(de fragments, de fragments)
(derrière mes yeux le temps s’est adouci)
(j’ai pris la mort pour une étrangère)
(mon cœur, mon esprit, un subtil assemblage de fragments)

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