letra de la divine comédie - pierre antoine
j’arrive dans les limbes, seul le corps me lance
tout noir est le linceul et la musique devient lancinante
et ça fait crac (crac) comme un craquement de nuque
la vie n’est-elle pas fascinante ?
blanc comme la plaine, noir comme la peine
aucun vent ne plane, ça n’est même pas la peine
et si le temps n’a plus cours, l’horizon n’a plus de distance
ici viennеnt trépasser les jours et lеs nuits blanches
le bien, le mal n’existent pas
que des concepts abrutissants
suis-je en exil ou pas
des projets la plupart non aboutissants
le vide se fait dans ma tête
suis-je être humain ou bien bête ?
l’instinct primaire vient des animaux
de la conscience remise à niveau
je change le fil du temps avec celui des pensées
j’ai maintenant plus de futur que de passé
beaucoup de mal à me rappeler mon prénom
j’crois que je commence à vraiment péter les plombs
j’en oublierai même son visage
celui-là même que j’connais par coeur
son seul unique héritage, c’est celui qui marque sa fin de parcours partout
je me morfonds dans la tristesse
la tristesse de quoi, la tristesse de qui
je ne sais plus
j’ai besoin d’ivresse
d’ivresse pour moi, d’ivresse pour qui
je ne sais plus
lentement je disparais
je commence à devenir comme les autres
les d-mnés sont tous pareil
ils font pénitence sous le regard des hommes
bientôt j’irai seul dans la forêt linceul
poser genou au sol, lever mains vers les saules
tout en apnée dorénavant
je consume le temps par un repos glacé pour une dernière parole
dernier versant, le défaut flagrant c’est le dernier verset
recule d’un jour ma date d’anniversaire
elle vient m’aider pour la grande traversée
que des verseaux divers et dans les yeux
l’averse ne peut être inversée mais je peux la verser (eh)
la rendre hiver comme le styx tout l’été
l’averse s’est écrasée comme la grêle en été
repères du passé qui surgissent en geyser
ce qu’on connaissait qui gèle le désert
j’exhume la mémoire elle résonne dans les airs
ça fait si mal de savoir qu’on était proches à l’époque et maintenant qu’un souvenir
dans le brouillard se dessine un sourire
je ne vois que des flammes qui commencent à mourir avec autour des corps qui s’achèvent de pourir
le ciel est d’or comme le sang des dieux
couler (?) intérieur
les ailes d’icare fondent à l’intérieur
subsistent encore qu’un être inférieur
d’échos entament (?) dans le couloir des torts
loin du purgatoire se dessine un décor
sur les sommets neigeux, sur le sommet des cimes
qu’on ne peut gravir qu’après (?) efforts
l’homme est décis mais dans l’indécis
(?) s’agrippe toujours à tous les moindre récifs
vision rétrécie qui varie selon le récit
donnez moi sept jours et je crée l’hérésie
yarl
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