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letra de pipo l'ours en peluche - pen acrem

[intro : paladin]
mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, j’ai le regret de vous annoncer qu’en ce 12 août 2017, pipo n’est plus

[couplet 1 : paladin]
pipo
l’ours en peluche
l’anonymat pour éviter les embuches (non, c’est faux)
l’ours en peluche qui craint la société : pipo
triquart à temps plein pour niquer les nigauds
infiltré en commando chez des lamas crachant de gros mythos
tenter de répandre tout haut l’évangile noir en mode incognito
j’ouvre les guillemets comme bernard pivot :
“votre nom n’est plus valide” bingo
je retrousse les babines et prend un air boudeur, merde
t’auras pas ma liberté putain d’marc zuckerberg
t’as voulu enfoncer la jeunesse décadente ?
j’vais t’enfoncer l’crâne dans ton mur bleu, trabant
mais le tien ne tombera pas, non, surement pas
il a des milliards d’alpagas et pour eux des appâts
le berger sait la bêtise du mouton, et sait aussi
qu’il n’y a qu’une lettre entre médiocrité et démocratie
ainsi va la vie chez les dindons farceurs farcis
facebook dans l’ordi c’est l’endémie dans l’œdème
du domaine humain, mais démocrite a dit :
“la parole est l’ombre de l’acte” j’en déduis
que les réseaux infernaux sont la face cachée
d’un système qui agit pour nous encager
si tu crois j’fais des références à niska
direct j’te renvoie à la piste trois, couplet deux, ligne quatre
réseaux sociaux, fourmilière à sens unique
touche ma story et je te nique”
toujours plus vite : des snaps, des instas et des screens…
des modes et bientôt du has been
réseaux record, on a vidé la boite de pandore
faire comme tout le monde de son vivant, c’est anticiper la mort !
entre les gazelles modélisées, les catins labelisées
les racailles de saint-germain, les parigots des champs elysées
les kikous, les geekous, les chefs de file et les filous
les -n-lystes, les féministes, des néo-fascistes
les bisounours activistes et les pédos pourtant pères
les pseudos-artistes et les pseudos-gangsters
les pseudos-allen et les moutons de nîmes…
des moutons à laine et des pseudonymes…
maitre-mot : hypocrite, mot d’esprit : aucun fichier
mot d’ordre : génocide, mot de p-sse oublié,.
protégé derrière un écran l’humain se croit tout permis
paroxysme d’la connerie mais moi j’m’en plein pas, ça m’divert-t

[pont : kamé]
quoi? pipo n’est plus! attends… merde

[couplet 2 : kamé]
quand paladin m’a dit que pipo avait disparu
j’ai ouvert le piano, et composé un requiem
en l’honneur de l’oppression perpétuelle
que provoque les putains qui bouffent nos écuelles
j’ai pensé à toutes les victimes, les moutons
et dans mes amours les victimes du berger
qui allaient se faire bouffer dans son dîner où cons
et salopes juste blanches se baladent en secret…
j’ai pensé, à cette femme, cette fille, cet enfant
cette jeune pousse manipulée par le système
je l’aimais, ascète grave, écrevisse pendant
qu’ça gin, j’p-ssais mes nuits polies par les six tomes
que personne ne lit…
j’essayais d’raviver la flamme dans mon cœur
pendant qu’elle surveillait celles qui s’affichaient sur l’écran ;
raisonne au lit…
j’essayais d’l’animer à battre cents moqueurs
pendant qu’elle s’énervait : “quand instagram bug c’est cher chiant !”
alors je me suis tourné vers cameron
paladin, il était là -ssis sur son trône
se lamentant, il m’a dit de lever des troupes, mais
jamais les gens se seraient battues pour un ours
et puis j’lui ai dit :
“y a que quand j’suis premier que je me sens perdu
génération merdier heureuse devant preux culs
jardin d’eden fais chier, de se prétendre reclus
satan est dans ce pied, que menaient cent pères nus.”
une sale copie de samaras j’étais, dans le palais le paladin se baladait
il était sale un peu balafré, sans se pavaner, il parlait au désespoir
dans ses évangiles noirs, pensées des anges qui s’noient
toutes ces poussières qui sucent steve jobs, sérieux
se font sucer par des putains syriennes
ton dieu c’est celui qui s’fait des céréales
mais si tu sais qui il est, en serial k!ller
tu te transformes, la peur tu la transmets
devant ton téléphone abruti par le faux… parce que
tout en haut de la chaîne alimentaire
y avait steve et y a son pote marc zuckerberg !
pipo est mort
putain de merde
stylo à tort
purin amer…

[couplet 3 : paladin & kamé]
on fait pas du rap pour être entendu mais pour être compris
alors enfile le deuxième écouteur ou va falloir qu’on crie
va falloir qu’on s’crispe, qu’on f-sse valoir le bon prix
pour que tu puisses acheter le billet qui te sort de zon-pri
garde le ticket de caisse, on se retrouve piste huit
à haïr le capital, marx au cœur, sans pesticide
kamé et paladin sortis, fusée transformant en zéro
sur une belle instru de wii music, on continue le réseau
on a la rime atomique, pas l’-ssonance à un peso
nos textes si dangereux ils sont pas explicites mais seveso
il faut bien rejoindre l’avenir affronter la vérité qui cogne
la caravane de six tonnes, voyage léger sans manteau vigogne
mais bon, malgré toutes nos excuses, fb sur l’écran a gagné ?
merde je viens de délaisser l’amour, moi l’seul chameau -ssoiffé …

- pen acrem

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