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letra de chaos et agonie - pand'or

[couplet]
sidéré par la façon dont ils veulent guider mes pas
seul face à la machine c’est pas facile d’exister, n’est-ce pas ?
depuis peu je sais que le manque de thune devient tranchant
en plus de toutes raisons laisse libre cours à de vilains penchants
les pet-tes d’nos tess le seul t-tre d’n0blesse qu’ils connaissent
c’est le roi d’la came qui vend le haschisch qui nous baise
mais si j’gouvernais, j’insiste pour dire xxx aux flics
je les enverrais probablement tous se faire mettre

depuis mes 5 piges je m’insurge bâtard, insulte, patate
surtout mets pas tes mains sur ma life
malade je l’avoue, je régis ma vie selon les lois de la jungle
on est une meute de loups, te demande plus pourquoi on s’pointe à 15
c’est sur les doigts de la main que j’compte les amis sournois, malins
loin de l’époque des potes qu’on avait autrefois gamins
rien n’a changé, ces amis aux quatre coins de mon patelin
si ce n’est que j’aime planer, tiser autant que mon foie tient

un stylo pour limer leurs barreaux d’fer et crier xxx
je m’accroche sec pour dire un jour “j’ai rendu la daronne fier”
et parole frère, ils m’auront pas à l’usure
car au fur et à mesure, ouais nos valeurs c’est la thune et la luxure
la fume, la xxx le culte des lacunes et
les gens de ma race matent arthur pour évacuer
voilà l’époque dans laquelle j’suis né
nan c’est moche, proche du néant quand t’es peu fortuné

et peu importe l’effort que t’y mets
c’est hard de trouver des moments magiques dans une vie ordinaire
l’etat : ces porcinés hostiles osent tirer, laissent des corps inertes
qu’on ira recouvrir d’une pile d’orchidées
on picore trop d’reste, picole notre stress, ces gens habiles oppressent
on s’plaint même en sachant que c’est toujours mieux qu’la vie au bled
rêver que la magie opère, ouais mon pote je m’imagine autre part
avant que la machine me stop j’en aurais graill’ des kilos de pâtes

dorénavant abrège les questions, certains ont fait de la rue leur bastion
braque ton veston au cours d’une baston
les murs de béton, les amis sèment la zizanie
des cœurs de pierre enfouies sous l’épaisse couche d’une chrysalide
les tensions mettent en effervescence un d’tes sens
comme quand un keuf te controle sans raison avec indécence
je vais pas te faire un dessin car clair est le dessein
le bonheur des autres a brillamment fait le malheur des uns

essayer de s’en sortir aisément, c’est pas possible
et si la justice s’en mêle tu peux être sûr que c’est pas bon signe
il fait peu bon vivre dans les bars de bâtiments
les gens deviennent craignos et violents comme à baltimore
a enfermer les gens dans des cages comme des animaux
animés par les mots, deviennent des guerriers comme geronimo
tu veux faire quoi quand l’espoir est dans le trou des chiottes ?
ta seule envie c’est de voir la vie en grand comme à la géode

j’ai un appét-t de prolo mais j’envie pas la cool vie des stars
j’veux juste niquer les stats et jouer les trouble-fiestas
parait qu’en france on aime se faire humilier par un connard de boss
qu’ils gardent leurs miettes, on veut l’argent de poche qu’ils gardent à leurs gosses
tu résonnes très mal de base si tu penses que les zonards du bat’
ont horreur des horaires du mat’
sortir pourquoi ? y’a du soleil ? tu parles
c’est même pas drôle, il a déserté n’ayant pas trouvé les bons côtés de l’hexagone

je les imagine à l’elysée qui s’empiffrent et se félicitent
ce qu’ils méritent c’est des missiles dans les gencives de l’hémicycle
fini les missives courtoises, si ils veulent se la jouer sournois
je le serai autant qu’on m’-ssimile à la civile qui récidive
j’aime rien dans ce système où peu de gens sont fidèles
confondent mensonge et mystère, belek les dons-bi traînent
et j’balise frère car xxx
et dans le fond y’a qu’en chanson que j’arrive à m’y faire

[scratchs]
le bonheur des autres a brillamment fait le malheur des uns
voilà l’époque dans laquelle j’suis né
le bonheur des autres a brillamment fait le malheur des uns
tous des étoiles à la recherche d’un ciel où prier
le chaos et l’agonie squattent là où siège l’ouvrier

- pandor

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