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letra de bout d'texte (outro) - pand'or

le soir bercé par les doutes qui te réveillent le matin
me parler pas d’être cool, car tout m’énerve et m’atteint
la tête pleine j’maquette des pages et des calepins
et j’lache des 16′ acerbes ou des pavés, des parpaings
moi aussi j’aimerais écrire de belles choses légères
mais j’ai des blèmes-pro qui pèsent et qui désossent les vertèbres
tu connais p’tet’ mon blaze mais t’es loin d’connaitre son histoire
face au miroir très peu peuvent s’vanter d’être honnête et puis droit
dans c’système y en a qui s’prennent pour des rois
qu’des vipères qui s’perdent peu d’types vrais que des couards
mais nique leur mères écrit du plafond au post-it
des bilderberg à la merde qu’amène les rotschild
triste au bord de la crise de nerfs, quand j’vois la fiche de paye
de ma mère qui bosse et qui trime
y a pas d’justice c’est c’qui s’dit quand on allume le spliff
t’arrondis l’chiffre à ton distrib’ moi j’aiguise deux lettres
récit épistolaire, j’ai choisi les rimes, proses, vers
quand d’autres ont choisi les pistolets
macaques qu’ils matraquent de stats’ et de parlotte c’est l’b.a.ba
parait qu’pour 10 patates et 2 carottes on serait même prêts à s’battre
monde de merde que les gens l’sachent ca s’acharne
chacun veut manger à sa faim et boire à sa soif
j’suis d’ceux qu’attendent qu’l’âge instruise depuis 15 piges
j’m’inspire, j’feinte, j’suis l’calme avant la dinguerie
qu’il n’y est pas d’quiproquo, c’monde est cheum m’écoeure
et pas seulement quand la cirrhose cause
-ssis sur l’trone beaucoup sirotent des c-cktails
sniffent des kilos d’dopes, un joli bordel mais qui s’y oppose
j’ai pris l’stylo et l’temps d’épiloguer
traverser des averses quand la bête et son esprit rodaient
on fait que m’parler d’fric, de rap et d’weed ca m’interesse peu
j’ai pas d’équipe car trop sont minces et svelts de l’intellect
en attendant j’reste solo indépendante, frolo loin des tendances
plus de chances de finir cinglée plutôt qu’blindée d’gen-gen
le roro s’fait rare demande au poto sear
donc on taff 2 fois plus que les autres, car eux jactent sur le réseau
leur rap pue le préau et l’calcul
c’est trop tôt pour qu’tu sortes tes morceaux sous les projos dégage
envie d’tout foutre en mer et noyer les médiocres
soigner cette époque à coup d’coudes dans l’game
j’reste peace tant que j’respire pour combien d’temps encore
attends que j’t’écrive, amicalement pand’or..

c’est comme ca qu’on nous traite alors
un bout d’texte a la mer pour un peu d’chaleur
c’est comme ca qu’on s’comporte alors
j’reve de bouger d’la planète pour faire mon beurre ailleurs
en quête de l’essence même du sens vrai de l’existence mec
ca en dit long sur mes silences ouai..
un bout d’texte à la mer, et bouger d’la planète

crier à plein poumons quand des murmures auraient suffit
me resservir un verre avant de me sentir trop près du vide…

- pandor

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