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letra de il fût l'époque - paco

j’suis comme un loup en cage, il fût une époque j’étais pourtant sage
ça a merdé avec les potes, on faisait des coups en falsh
fumait l’kamas avant les clopes, j’avais pas 12 ans d’âge
un vrai rapace, à qui la faute ? j’voyais déjà tout en large
souvent barj’, j’vivais entre tourments, rage et gamberge
adolescent, j’ai pris l’mauvais tournant, j’nageais dans l’piège
un regard d’ange, j’avais la côte face aux raclis
tout plein de parlotte, j’étais le roi des folles acrobaties
j’rêvais d’cagnotte, la faute à qui ?
j’avais pas trop d’amis, j’voyais qu’des potes et des anomalies
il fût l’époque où j’ai dit stop, halte aux craris
pas moyen d’finir dans les cordes, j’vais mettre ko la vie
jeune fou et fougueux, j’étais footeux et doué
j’revois ce doux ciel tout bleu, tous ceux qu’j’voulais goumer
jouer sur terrain boueux, j’courais, roulé-boulé
ce coup fourré est douteux, là j’suis sous beuh et bourré
sous peu, j’vais m’écrouler, on est mal, on est debout
a 13 ans j’dérouillais, c’condé m’a roué d’coups
a l’école, j’faisais l’pitre, j’galérais pour qu’on m’té-je
a c’t’époque j’courais vite, j’avais des poumons vierges
je plafonne, sans répit je m’-ssomme
si le fond reste le même, qu’en est-il de la forme ?
la flemme, je manque de santé, d’fric, de calcium
sacem ? ah je m’en branle des chiffres de l’album
slalome entre coups d’poisse et aléas d’la vie
j’suis paré à br-sser des li-sses, carré d’as, tapis
le mal est là j’m’abîme, j’prépare des cr-sses
des fois j’efface ma rime, j’ai v’là les phases d’appui
appelle-moi parasite, la bourrique en fureur
trop de punchlines moisies qui pourrissent en une heure
celle-là est naze, vas-y, elle coulisse dans du beurre
j’suis pas dans l’rap papy, j’suis touriste en uber
30 piges en arrière, c’était pas comme hier
j’ai pas su faire l’bon choix, su faire la bonne prière
j’avais ma ie-v devant, c’est comme ça, faut s’y faire
j’pensais qu’à suivre le grand sans faire gaffe au p’t-t frère
au fond, ça m’chagrine, aurais-je raté ma vie ?
mise à part ma famille, combien d’fois j’ai failli ?
excuse, à c’t’heure-ci fou j’ai l’propos qui cogne
mes deux mômes valent bien plus que tous vos beaux diplômes
hier encore, j’rentrais au collège
dans ma tête c’est tout frais, grand les mots soulagent
j’aimais le sport comme les flocons d’neige
trop con, je tourne le dos aux gens qui m’encouragent
lâche : sache que j’l’ai été plus d’une fois
j’ai fait l’fou, foutu l’feu, tout ça m’a tiré vers l’fond
barge mais au fond j’suis têtu, tu l’vois
j’suis dans l’flou, écoute vieux, j’pense qu’à gravir les échelons
faire front, enfant déjà j’avais l’vent dans l’dos
en grandissant tu comprendras qu’les gens chantent faux
j’crois bien qu’la chance me nargue, j’manque étrangement d’pot
gros la patience me lâche, paraît que j’en demande trop
faux et vu les stocks, ce n’sera jamais -ssez
hélas, il fût l’époque, j’avais l’droit d’rêv-sser
j’ai tracé, jouer l’pilote sur des voies verglacées
j’aimerais zapper l’p-ssé, parler d’affaires cl-ssées
ma frère tu en doutes, j’avais les outils en main
j’les ai perdu en route, je fuis cette routine en vain
fatigué j’me bousille, grave, je roupille en chemin
j’suis l’même gosse aujourd’hui, y a qu’le sourire en moins
la même folie en moi, j’découvrais la vie
un jour l’euphorie s’en va, dur d’être cool et ravi
où j’en suis, les soucis reviennent, c’est l’jour et la nuit
trac-ssé, j’ai l’boule qui saigne, j’ai bouffé l’parvis
j’voulais m’barrer d’ici, mec j’ai fait tout l’inverse
tous les soirs l’épicerie, dès l’réveil , j’roule un pers
le stresse est partout, fou, l’espoir est nuisible
la jeunesse fout le cafard, tout est p-ssé si vite

- paco

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