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letra de ego sans trip - omerta-muzik

[couplet 1 : abrazif]
j’ai p-ssé l’âge des égotrips, v’là dix piges qu’on s’égosille
j’rêve pas d’biff ni des gros t-tres mais de belles nappes sur des beaux rythmes
rachitique, le ventre creux moi j’xxx égocentrie
l’hexaler te l’dira -pendant c’temps là les gros s’empiffrent-
mais pour l’heure on s’débat, bien qu’la vie cadence ses baffes
on avance avec la rage comme quand melan m’balance ses backs
les pensées dark, on vit la nuit, quand la vie répend ses drames
certains s’noient dans la tizz vu qu’l’ennui nous tend ses bras
j’me pensais brave mais dans l’fond j’suis comme tant d’autres
quand j’me fais baiser la joue, des fois j’me venge des fois j’tends l’autre
mon rap moi j’le t-sse c’était pas mal fade à l’époque
sur une prod diaz et toxine, j’regrette pas qu’fadah m’épaule
on a jamais laché [l’équipe ?/ les t-tres ?], non le sh-t n’efface pas les codes
vu qu’au fond j’suis bon qu’à ça, j’dédicace ces phases à mes potes
c’est pour pegro, y-ss et xxx, 10vers, ma b-st-rd et my-sa
désolé pour ceux que j’oublie, j’y porte trop d’blases, mes amis savent
a tous les âges on peut rapper d’fou, dégoûter tous tes gars
regarde ces fils de pute, y’a pas qu’ton crew qu’les doutes égarent
tant qu’l’équipe aura des prods xxx dans l’estomac
on ira p-sser l’message : que ces salopes délaissent mon art
j’te l’répète j’ai p-ssé l’âge, plus l’temps pour ces futilités
si dans l’rap tu cherches la maille, fais pas comme si tu militais
ici c’est crade, c’est coup d’pute, boosté par l’avidité
ce monde c’est du poker j’pensais pas que la vie limpait
voilà tout c’que j’ai dans l’bide, rimes sales égo sans trip
j’ai plus qu’à m’balancer dans l’vide, on n’gravit pas des monts sans prise
des moments tristes ici, j’crois bien qu’c’est un mal nécessaire
si la vie couine comme une pute, moi j’ai jamais kiffé ses airs
le bilan : un hymne écrit pour 20 pilons
ca c’est l’tarif de mon équipe, rapper nos rimes de 20 000 ombres
tu croyais quoi ? qu’on ferait les cailles ? qu’on aggraverait tous vos clichés ?
pour gratter ça j’fais pas d’détails, j’ai déjà cramé tout mon 10 g

[couplet 2 : melan]
mon moral bad dans un pays qu’a l’appét-t d’un porc
on m’aura pas j’ai des métaph0r-s qui pètent la rétine d’un borgne
j’me fous la race pour oublier, j’fais pas du rap pour tout plier
certains soirs j’dois boire pour roupiller
ma gueule c’est chaud, j’craque, j’gratte des pages blanches
ici le mal est dégressif, j’pense comme un dépressif qui montre pas patte blanche
comme dit kery c’est 4 murs ou 4 planches, ma vie prend un sens difforme
mais pour m’sentir fort j’prendrais pas d’blanche
au fond, j’me fous qu’mon cd t’ait plu, j’devrais signer pour encaisser des thunes
m’la péter pour baiser des putes
mais bon j’reste le même porté par mes principes
a supporter tous les pincements du mal quand il m’incite
si si j’insiste, [j’ai déguisé la mallette ?]
j’porte un poids à double tranchant à force d’aiguiser pour mal être
j’voulais refaire le monde mais y a peu de couleur sur ma palette
le temps d’une seconde j’aimerais faire disparaitre la douleur dans mon paraitre
quartier des putes, voilà pourquoi xxx
réveillé par des brutes qui s’tapent, le sang coule sur l’trottoir d’en face
mon rap se salit, s’crade à force de voir des morts qui s’alignent grave
6 ans plus tard j’dors encore rue stalingrad
j’fais raler ma plume c’est pas rare qu’on s’oxyde
a force de ferrailler, dur d’faire aller, j’suis dark comme toxin
c’est d’la tristesse, notre métier rallie les bosseurs
la prod de diaz pourrait même faire chialer un boxeur
fils de lâche j’vois les âmes trainer
me dis pas qu’y a de la joie j’laisse ça à charles trenet
faites moi freiner, j’sais pourquoi j’écris sale
parce que j’dis vrai et que j’vis ça
enfance bizarre, boule de nerf à m’griffer l’visage
j’me fais peur à rester déf’ pourtant il m’en faut peu mec
mon daron d’cœur n’était autre qu’un sdf
au fond, c’est lamentable on s’plaint, c’est égocentrique
mais c’est la diff’ entre leur rap et notre égo sans trip

[couplet 3 : fadah]
j’entame ce texte comme le précédent, parait qu’c’est mauvais signe
comme d’avoir quelque chose à cacher dans ses antécédents
une journée d’plus en déficit
café, cône chargé dès l’matin, l’enfoiré dans mon crâne me félicite
mon statut d’inactif placardé sur ma gueule
j’vais tout lacher sur ma feuille, dehors je ne suis que captif
on est comme des chiens d’course à tourner en rond pour d’la maille
marre de travailler pour survivre et de vivre pour l’travail
tu cherches le trou, la faille, afin de fuir ta faillite
mais crois-tu vraiment trouver ton exutoire en buvant toute la night ?
parait qu’il faut du temps pour parler d’soi
ecorché vif j’ai le phrasé tranchant mec n’y mets pas les doigts
tu veux dire non mais t’as les foies ? trop peur d’être marginalisé
vois la colère sur les visages mais n’entends toujours pas les voix
désolé d’gâcher ta ré-soi, mais j’aime trop jouer les trouble-fêtes
j’crois qu’j’aime pas savoir qu’on s’amuse pendant que j’galère tard le soir
et la rancoeur poto ça use, de quoi virer terroriste
joue pas les leaders spirituels si ta démarche est égoïste
c’est pour ma gueule que j’m’égosille sur ce genre de saletés fumantes
demande à diaz pour avancer on n’a pas besoin que t’argumentes
et attention ne t’méprends pas, ce n’est pas le jaloux que j’vise
mais bien l’auditeur lambda qui prendra ce texte pour devise
n’attends pas qu’j’te dise quelle route emprunter
eh ! j’suis pas ton psy juste un sportif qui multiplie les tours de piste
[error ?] j’ai pas changé juste pris de l’âge comme ma bouteille
d’ailleurs j’nous trouve un tas d’points communs à mesure que j’la pillave
au fond, je n’suis qu’un récipient qu’on remplit d’espérance
pour mieux le vider ensuite voir ainsi s’estomper le mirage
y’a pas d’héros sans fric, j’dis pas ça au sens triste
mais depuis gosse je sais qu’la misère m’attend au virage
j’me plains au fond c’est lamentable et égocentrique
mais c’est la diff’ entre leurs fioritures et notre égo sans trip

- omerta muzik

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