letra de insurrection - octobre
quand tu regardes autour de toi, il te vient pas l’impression
que t’es tout seul à te tourmenter avec tes vieilles équations?
tes chums sont souriants, découvrent dieu, font leur argent
pis toi tu te c-sses la tête, t’es toujours down puis exigeant
mais la réalité t’arrive en shrapnel sur le corps
violence en particules éparpillées dans tes souliers
où est le lien, tu comprends plus comment qu’on sort
pourquoi les gens ce soir sont si hostiles et pétrifiés?
dans le soir des métropoles, je retrouve la magie pour une heure
sous la surface de la vie, sous le volcan, je cherche un cœur
grognements de cuivres en tierces descendantes
je m’installe pour la bataille et puis je m’enligne pour ma pitance
t’as le rock irréductible, tu te promènes les yeux au ciel
t’as la nostalgie de l’avenir puis le désespoir à temps partiel
chausse ta guitare, mets ton piano, perds pas ton temps
tu voudrais faire l’indépendance à chaque instant
t’as le cœur insurgé
et « le dur désir de durer »
un jour nous serons nus au soleil
et ce jour, cette chanson n’aura plus de sens
t’as le corps affamé
et tu brûles tes meilleures années
tu te crois le prince des aurores
et tu rêves encore…
les aventuriers qui restent sont mercenaires ou psychopathes
couverts de cloches en fer, ils poursuivent leurs chimères
moi je fais du neuf à cinq, j’vois dans ma job imaginaire
la musique insultée, l’amour fou traîné dans la boue
les années sont tranquilles, l’amérique est silencieuse
jeunesse organisée et bienheureuse
ça médite en disco, ça pédale jusqu’au bureau
moi j’ai le teint vert des insomnies pis le pot de bière héréditaire
ici les voitures ont des reflets sous les néons
les rues sont comme des veines, on n’a pas l’heure ni la saison
elles ont seize ou dix-sept ans, elles te regardent les yeux brûlants
c’est comme un gouffre luxueux, j’voudrais déchirer leurs vêtements
make it funky! ça fait bien trop longtemps que j’ai pas dansé
je paranouille dans la carapace, je p-sse ma vie à trop penser
le monde est une femme qui m’appelle à l’abandon
en bourrasques de bonheur, en irrésistibles chansons
t’as les jambes en autoroute, sous ton ventre coule la fontaine
ça révolutionne ta peau pis ça fait briser ton haleine
il fait chaud, faut qu’on bouge, j’ai le billet paris-vin rouge
los angeles-amyl-nitrate, new york-amphétamines
aujourd’hui les capitales s’écroulent en ruines
aujourd’hui mon cri de guerre c’est: « joue plus fort! »
aujourd’hui le centre du monde est dans ton corps
aujourd’hui ma capitale, c’est ton sourire
t’as le cœur insurgé
et « le dur désir de durer »
un jour nous serons nus au soleil
et ce jour, cette chanson n’aura plus de sens
t’as le corps affamé
et tu brûles tes meilleures années
tu te crois le prince des aurores
et tu rêves encore
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