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letra de zyklon bio (part. 1) - nonstop (fra)

enfant je brûlais des fourmis à la loupe, en rêvant d’être béatifié
je pensais que ça m’éviterait de travailler
aujourd’hui, tout ce que je demande, c’est qu’on m’enterre sur le ventre
comme un chanteur de charme après ablation du larynx
j’ai revu mes prétentions à la baisse
je me contente de peu, un rien m’amuse
je découvre l’eau chaude en permanence
allergique aux asthmatiques, je regarde mes amis se noyer
je tourne en rond, je ronronne
y a des grêlons dans mon pastissss
encore un jour coincé entre deux jours trop courts
à dévisser des salières, à déterrer des pelles
à perdre ses clés, à devenir fou
avec les dents creuser un trou
je ressors d’un cimetière, une valise à la main
une limousine traverse une ville en ruine
dans la rue, une procession d’autruches se flagelle
l’homme invisible danse devant des caméras de surveillance
baiser dans la rue est désormais possible, grâce au masque de chien
quand l’air est glacé, les oiseaux dérapent
quand l’argent parle, la vérité se tait

ce qu’il y a de nouveau, c’est ce qu’on a oublié
des voitures de luxe
des voyages dans l’esp-ce
de nombreux lots à gagner
un désert de sucre
carré comme ta tête
la france de profil
la honte du règne animal
un charter rempli d’hirondelles
un coucher de soleil sur un tableau excel
noyade synchronisée
un sous-marin à voiles
myopathe myope
c’est à s’ouvrir les veines avec une pelle à neige, oui !
vous nous prenez pour des caves ou quoi ?
les fous ont repris le contrôle de l’aslie, c’est ça ?
les esquimaux ont cinquante mots pour évoquer la neige
ici, deux neurones !
et encore, il y en a un qui marche une fois sur deux !
la nuit on les voit clignoter

le matin on sombre
le jour on tarde
l’après midi on se couche
la nuit on s’entasse dans un ascenseur
on dévisse l’ampoule
et on se tabasse !
les générations s’enchaînent
et les questions sont toujours un peu les mêmes
à quand un huitième jour pour sortir la tête du four ?!
ceux qui savent ne disent rien
ceux qui parlent ne savent pas
on a perdu l’adresse du bureau des fins de l’histoire
on aura jamais pied dans nos baignoires
on passe nos journées à la gare
en faisant semblant d’attendre quelqu’un
une sorte de fantôme, l’ombre d’un homme
notre apparence
y en a bien un qui doit rester, alors je me tiens compagnie
un imbécile, tu vois, c’est pas heureux tout le temps !
[sample : pari sportif]

on m’a fait plonger nu dans un lac glacé
pour y gonfler des ballons de rugby avec la bouche
j’ai reçu par la poste la médaille du travail pour ça
les mains qui avaient attaché le colis étaient à l’intérieur
ces applaudiss-m-nts sont nés comme des bruits de botte
holocauste low cost
chauffeur de salle dans chambre froide
la minute polaire est sponsorisée par total
on a remplacé les sets d’or(?) par la légion d’honneur
les professeurs par des processors
les écoles par des data centers
quand tout sera privé, on sera privé de tout
on a fait nos frag’ (?) et on doit rien faire ?
à part guetter une vague, nous allonger sur elle
et nous préparer à la prochaine
c’est comme se faire arracher les couilles dans un taureau-piscine
et faire comme si de rien n’était
va expliquer ça, toi, aux enfants que t’auras jamais !
c’est une éclipse de soleil ? la fin du monde ? on fait ce qu’on veut ?
quand la mer ne sera plus qu’une gelée de méduse
et que tous ces moments se seront perdus dans l’oubli
et que… t’appelais pour quoi au fait ?

5g, ps5, psg, g20
giscard 2022
un vaccin contre la fin du monde
des éléphants effervescents seront largués dans l’océan
autodestruction durable
sourire vertical
meurtrière multicolore
un attaquant sous héroïne
un péroné sur l’épaule
protocole commotion
des illettrés qui ne sont rien
des feignants qui foutent le bordel
des pauvres qui tapent sur d’autres pauvres
pour protéger les rois de la pizza congelée
les mafiosos de l’immobilier
les crétins diplômés
influenceurs, startuppers
tout le gang des bienfaiteurs
de l’humanité
[sample : raymond, gilet jaune, 24/11/2018]

chaque virgule un coup de hache
chaque point une tête tranchée
on appelle ça le dialogue social
un violon à cordes vocales
le stradivarius des trompettes
les paroles s’envolent, les enclumes restent
l’homme de cœur brise la tête
l’homme de tête tire dans le tas

la situation est sous contrôle
restons amis, restez chez vous
un esclave à vtt vient te donner la becquée
pour ne pas rater l’épisode 8247 de la saison 23 de ta série préférée
du chewing gum pour les yeux
sur le canapé, y a la trace de ton dos !
plus besoin de bracelet électronique
ton emploi du temps c’est télé star
peinard dans ton mitard
tout seul dans ton calbar
c’est tous les soirs samedi soir !
une ola dans un stade vide
une catapulte tire un penalty
enterré debout, empaillé vivant
je suis sorti du coma pour dire non !

zoom arrière, travelling avant
j’applaudis avec mes dents
tartare de langue
créateur de contenu
concours d’éloquence
battue citoyenne
un escape game à ciel ouvert
quarante ans qu’on nous sert de la merde, et faudrait qu’on chie des lingots ?
avec le sifflement d’un planeur dans le cerveau
dans un bateau qui coule, devant un orchestre qui joue faux
greffier blanco, greffier blanco
un hydravion atterrit sur un nuage
un feu d’artifice sort d’un tube de dentifrice
on a retrouvé des peintures rupestres dans un utérus
c’est un dessin animé ?
aussi hilarant qu’un politicard sous peine totale
une erreur de texto à l’origine d’un drame
une erreur d’arbitrage déclenche un conflit mondial

[sample]

- nonstop fra

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