letra de rabia contenida - necromc
[demi portion]
utopie, demi portion écoute ca !
[couplet 1: utopie]
dans la foulée j’en ai vu jouer au jeu du foulard
j’ai vu mes chevilles enfler juste après leurs fichues foulures
des bêtes crever parce qu’une pute voulait leur fourrure
des hommes lever le poing acclamant ce putain d’führer
j’ai vu mes rêves fuir et tout ces plaisirs éphémères me rendre flemmard
j’me suis même vu agir sur les nerfs
insulter le maire parce que nos murs sont toujours plein de merde
de même, j’ai vu des frères se bousiller à l’herbe
j’ai vu l’air polluée, des plages noires pleines de pétrole
un pote à 18 piges devenir père et dans le pétrin
j’ai vu le ciel bé-ton et le béton me frapper fort
j’ai cru toucher sarko en caill-ssant les forces de l’ordre
j’ai vu la nuit devenir jour, le jour devenir nuit
et l’ennui siffler la mort parce que la mort appelle la vie
j’ai vu ta fille tailler des pipes alors où tu pensais qu’elle dort
et ce rappeur quitter son groupe parce qu’il voulait le disque d’or
j’ai vu des hommes promettre, des hommes traitres, j’ai vu des hommes putes
j’ai vu c’pit bouffer un môme, moi j’te l’dis c’est le maître que j’bute
j’ai vu l’amour, le coup de foudre avant un coup d’feu
durant 400 ans j’ai vu le blanc mettre des coups de fouet
j’ai vu cette vie crade et cette junky qu’la dépendance habite
qui pour 1 gramme se met à 4 pattes et peut t’sucer la bite
j’ai vu l’enfer du haut d’une tour, d’en bas j’ai vu mes torts
voyant la corde, je me suis vu pendu dans le décor
j’ai vu ces racistes me faire taire parce qu’ils avaient le flash-ball
et sur tf1, hey arnold remplacer dragon ball
j’ai vu mon époque mourir ou dép-sser par une autre
des profs juger des gens sur un putain d’carnet d’note
j’ai vu ma haine prendre le contrôle, la raison me contraindre
beaucoup d’embrouilles mais rarement de 1 contre 1
j’ai vu leur contrat et mon pe-ra s’épanouir sans
l’argent c’est bien mais, l’objectif c’est d’faire du bon son
je me suis vu bosser, écrire des textes à la chaîne
ressentir le rap comme si c’était ma propre chaire
j’ai vu le hip-hop partir en couille à cause de leur mc
des sons péter quand ces pd se prennent pour des messies
j’ai vu c’coucher d’soleil j’m’y étais cru me c’n’était qu’une carte postale
et vu des centaines, d’emilie couchées sur un lit d’hôpital
de quoi prendre un pétard et s’sauter la cervelle
quand des gamines en arrivent à s’ouvrir les veines
j’ai vu les p’t-ts d’la tess partir en couille parce qu’y a pas d’vacances
qu’l’ennui rend dingue sur les bancs d’la galère, y’a pas de place vacante
alors on campe dans l’hall, emmerde le voisinage
tristesse sur nos visages, brouillard de béton pour seul paysage
j’ai vu cette fille rendre dingue celui qu’j’app’lais mon meilleur pote
peut-être que sa chatte était meilleure que notre époque
j’sais pas dans l’fond y’a trop d’questions et sa m’rend barge
on est plus qu’trois dis moi où est p-ssée ma bande d’en-bas
j’ai vu des trucs et pour les dire il me faut plus d’un couplet
plus d’un son, plus d’un album pour trouver la paix
alors j’ai vu ce qui m’choque et même des choses qui m’échappent
utopie frère j’garde l’écharpe d’arafat
[couplet 2: demi portion]
ouais c’est par ici qu’ça s’p-sse, ouvres les yeux regardes un peu
si on voyage en 3ème cl-sse c’est qu’on a pas voulu faire la queue
heureux ? je sais pas trop, j’vie ma vie puis j’constate
sur feuille et face au micro c’est dev’nu du full contact
et s’exprimer y’a rien d’mieux merci a la zik d’nous réunir
merci si tu soutiens, si tu écris pour prévenir
un respect à c’monde à toutes les familles d’immigrés
on a trop sali ma couleur qu’elle s’est transformée en tigré
intégré ca fait un bail, ne m’pose plus cette question
et tes vieux clichés d’racaille à la poubelle mon fiston
a croire qu’on s’nourri dans la jungle, ent-ssé dans des cabanes
et comme rocca on fini par manier l’micro comme une sarbacane
tais toi, non ça va pas, j’reviens booster la culture
quand j’te dirais tout va bien c’est quand j’aurais eu ma structure
j’ai vu tellement d’choses sales et comme nos mères à la rupture
j’ai vu certain appuyer pause et ignorer le bouton lecture
sachant que la vie est un combat on est toujours en kimono
et des couplets tellement francs qu’on ma demandé d’aller mollo
j’ai vu qu’il fallait du boulot en période bien agitée
j’ai vu chazal s’énerver quand on était pas dans son jt
j’ai vu des trucs trop graves
j’ai vu le manque de suivi
j’ai vu l’envieux parler mal et trop d’chacals en civil
est-c’que dans chaque mots tu devine essayes et imagines
j’ai vue des p’t-ts s’exploser avec un esprit trop fragile
on sait qui sont nos ennemis mais pas trop sûr des alliés
comme beaucoup veulent qu’on squatte juste nos cages d’escaliers
j’perd mon tempérament, ouais man j’vis comme l’animal
et puis l’envie en final, m’a redit l’envieux l’a prit mal
ici j’ai trop pété les plombs, on m’a trop coupé les ponts
j’ai vu qu’la france aimait l’handicap mais seulement au téléthon
j’ai vu et admettons que ce soit nous qui les cond-mne
je serais à la place du président en train d’arroser marie-jeanne…
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