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letra de débris de verre - narson (greensboro)

[couplet unique]
la gorge vitreuse, les yeux écarquillés, j’vois son regard briller
avant la prochaine infamie j’lance le sablier
il est tard j’y vais, j’le pense comme si envisageable
elle est vide j’le vois à son visage pâle
ni la première, ni la dernière fois, il est régulier dans ma vie
j’me prive de son effet s’procure en moi par d’autres voies
ellе essaye de mе parler elle crie, avec une drôle de voix
elle pleure, elle se plaint de craindre de finir sans ami
quand l’âme crie, elle transperce tout c’qui y’a autour
donc j’me prends des vasques de larmes, pas d’mot doux
j’reste calme, tout est flou, j’m’assois pour me détendre
j’pense à cette teille sur la table, là j’vois tout se répandre
j’comprends l’sens de la goutte qui fait déborder l’vase
quand j’entends le ploc ploc du truc qui s’écoule d’vant moi
loin du cliché du camé qui dévore des taz
ici la réalité m’frappe comme des coup dans l’foie
ça a l’air grave, j’vois des plaquettes sur la table
ma gorge se noue quand j’comprends pour la corde du placard
dessein simple, pourtant si compliqué à imaginer
elle, les pieds pointants vers le bas, le corps inanimé
les débris d’verre un peu partout, déterminent mes simples parcours
c’est vrai j’y ère, rien de glamour, j’essaye d’m’y perdre un peu j’avoue
mais merde hier, tout allait bien, enfin c’est c’que je croyais comprendre
deux trois bières pour aller mieux, j’sais pas pourquoi j’faisais confiance
enfin c’est pas qu’j’faisais confiance, mais j’espérais voir un miracle
tentant d’aveugler ma conscience, et j’essayait d’croire un mirage
j’sens une lueur puis une odeur, merde c’est quoi ça ?
tous mes sens sont réveillés, et quel vacarme
elle a troqué les cris sourds contre un rire diabolique
reflet d’une flamme dans ses yeux, un rire glaçant, non pas comique
c-n-lisée par le feu, j’crois qu’elle le voit comme un miroir
où son âme qui flambe se reflète, c’est si beau, elle croit s’y voir
une voix hilare, je sens le chaud, ça d’vient dangeureux
j’ouvre un tiroir, prends une coupelle, j’étanche le feu
elle se voit plus, elle est perdue, alors elle hurle encore une fois
c’est déchirant, je veux l’aider mais elle me voit comme une cage
alors je m’bats, pour lui faire retrouver la raison
elle met toute son énergie pour retourner la maison
j’te déteste, j’l’ai entendu 1000 et 100 fois
mais ça fait toujours parti d’ces rares choses qui m’laissent sans voix
j’me sens vide, même plus dépassé par les événements
j’suis plus vraiment moi, j’suis déphasé par ses véhémences
être habitué à voir la mort de près ça forge pas que du bon sens
alors j’reste assis là comme déchu, songeant
je regarde 5 fois par minutes si les pompiers arrivent
la situation est trop grave pour une arrivée tardive
j’entends même pas un semblant d’sirène, j’entends plus qu’le silence
j’l’entends plus crier ni pleurer, non juste le silence
le temps que j’détourne le regard elle est déjà figée
j’cours vers elle, elle est inerte elle répond plus j’vais paniquer
et puis j’entends un criss-m-nt, j’crois qu’l’ambulance est arrivée
venez vite par pitié, mon amie s’est abimée

- narson greensboro

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