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letra de mon ombre - narbo

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elle danse sous les lampadaires
je sais que ses ongles sont d’jà dans ma chair
elle presse ma poitrine alors je manque d’air
je marche et contiens ma colère

pour quelques heures encore elle prend racine dans mon corps
elle a bon dos la douleur
le sang qui bat annonce la couleur
et mon cerveau fait le mort

je ne vis plus
c’est le remord ou la rage qui m’anime
j’attends que ça passe
et les pensées me laminent
j’trempe mes pages et brûle le bout de la mine

a chaque couché du soleil, au réveil, à la tombée du sommeil
jamais la même chose au point que c’est toujours pareil
je récolte le venin des abeilles

le décor change mais c’est la même histoire
j’voudrais écrire plutôt qu’être dans le noir
je me mens tant que je n’peux plus y croire
j’sais plus qui j’suis
je m’parle et puis je me tutoie

je viens vers vous avec une joie sournoise
j’vous écoute dire c’que j’pense midi et soir
j’écrase les gens qui comptent pour moi
alors j’m’isole, je pleure, et je sais pas pourquoi

elle me laisse de l’air pour me laisser crier d’joie
m’appâte à coups d’espoir et de bonheur sincère pour m’écraser de tout son poids
elle m’enveloppe à l’aube comme la rosée au point qu’ouvrir les yeux est dev’nu le vrai cauchemar
j’ai appris à la fuir en m’plongeant dans le noir
j’l’affronte quand j’ai la nausée

j’vais juste vomir parce que j’ai bu
vomir parce que j’ai cru
vomir pour me sentir moins sale
vomir comme on chiale
vomir en espérant vomir le mal

j’ai eu ma période de clémence
mais j’suis toujours triste et ça pourrit l’ambiance
maint’nant les autres en souffrent plus que moi
on m’demande et j’dis qu’ça va

ouais ça va (ça va, ça va, ça va…)
j’ai pas trop l’choix (ça vaa)
donc ça va (ça va ça va ça va ça va…)
j’me déteste (j’me déteste j’me déteste j’me déteste…)
j’me déteste

le décor change mais c’est la même histoire
j’voudrais écrire plutôt qu’être dans le noir
je me mens tant que je n’peux plus y croire
j’sais plus qui j’suis
je m’parle et puis je me tutoie

je viens vers vous avec une joie sournoise
j’vous écoute dire c’que j’pense midi et soir
j’écrase les gens qui comptent pour moi
alors j’m’isole, je pleure, et je sais pas pourquoi

j’ressens des choses qui n’ont pas d’sens
mais j’reste positif au final
quand j’suis pas prostré en position foetale
j’écris des jolies chansons (génial)

mon cerveau brille par son absence
j’sais même plus si j’ai l’droit d’ressentir des choses
moi j’ai pas l’droit d’être triste car j’ai trop d’chance
et j’ressens plus grand chose

alors j’tire les cartes et j’observe des esprits
ca m’dit pas c’qu’ils sont ni c’qu’ils veulent
ca m’dit juste qu’on est moins seuls
si personne ne comprend alors personne n’est compris

quand j’irais mieux j’aurais honte
j’appellerais mes potes pour leur dire que c’est fini
puis j’irais mal j’aurais menti
et j’appellerais personne et j’me dirais qu’j’suis fini

le décor change mais c’est la même histoire
j’voudrais écrire plutôt qu’être dans le noir
je me mens tant que je n’peux plus y croire
j’sais plus qui j’suis, je m’parle et puis je me tutoie

je viens vers vous avec une joie sournoise
j’vous écoute dire c’que j’pense midi et soir
j’écrase les gens qui comptent pour moi
alors j’m’isole, je pleure, et je sais pas pourquoi

- narbo

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