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letra de le cogitat d'un soir - nam (fra)

couplet unique :

ma voie actuelle c’est l’son
j’pourrai au moins m’entendre le dire même si ces mots ne sonnent qu’à moitié en phase ‘vec ma volonté
devant mon tel le ceau-m’ en tête
je fais ami-ami avec les pensées noires que j’sens monter et j’fais l’vide en posant mon texte
défouloir sain, je n’me panse qu’avec des coups d’noir sur un écran une façon d’placer la moue quj’broie dans écrin
et tant quj’dévie je n’ferai qu’r-t-rder l’impact au mur…
à travers mes ieuz les larmes ne passent pas
les mauvaises passes se tassent, le moral s’casse la parole tronquée par un passe-bas
mauvaise case, ici-bas mes mots n’ont pas d’place, un pas d’plus, peut-être celui qui fracturera la glace
serais-je un autre homme après ça ?
j’le sais pas et ça m’obsède mais suivre un schéma obscène serait peu appréciable
la peur m’presse je tressaille, j’compte plus les phases que j’ai sali d’un trait, trop de pensées que j’ai trahi ‘vec adresse
j’les laisse croire qu’ils me dressent, je n’suis pas du bétail, mental insécable quand il s’agit du gré demain c’est quoi ?
une prolongation lassante de cette trame
ou une histoire nouvelle qui arrache un mort à ses draps
je sais pas…

j’en ai assez d’dramatiser mais va falloir qu’ça sorte, moi, j’ai une parole à faire valoir va falloir que le fer s’aiguise
crame la tise comme si ça expiait toutes les tâches, lâche comportement immature une armature falsifiée
sciée par le moindre choc quand la raison sort de son socle
le choix est légué par le sort : prendre les gants d’boxe ou bien reprendre un shot quand le courage te fait défaut ?
faut pas suer à la moindre gaffe mais s’fier à la moindre faute
l’hésitation est enivrante, un besoin pèse dans les environs mais s’perd quand mes avis s’entrechoquent
y a qu’contre moi-même que j’dois croiser l’encre et rosser sache que j’cognerai le premier que mon mot fera l’encoche
une note de plus à mon égard… mais celle-ci ne sombrera pas parmi les centaines qui s’égarent
un style libre, des pensées noires
j’appelle ça le cogitat d’un soir

- nam fra

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