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letra de énième passant - nakatey

[couplet 1 : nakatey]

posté sur ce mur j’ai une vision sur toute ma ville, j’vois la vie s’éteindre
au fil des ampoules mortes, j’essaie d’atteindre
le nirvana et m’enivrant, sur mon putain navire
ça m’éverveille quand je navigue et que je pars à la dérive
sur les vagues de ton corps et les wagons de ton cœur
des bagues j’en ai encore pour celles qui s’noiront dans des liqueurs
de mon âme, c’est démoniaque, j’commets des dommages
avec mes démons j’me niasque sous les masques de la rage
c’est l’orage les oracles nous auront fais tourner en rond
comme tu m’fais tourner ce tarpé pour que ma tête qu’un tour
on s’met la quinte ouais, ça devient déloyale
j’vois des visages et figures pourtant j’ai pas d’quinte flush royale
alors les dés déterminent nos destins, exterminent nos p-ssions
pendant que j’me pavane sur des mines en essayant d’éviter les p-ssants
la vérité, j’la connais pas et j’t’avertis
j’parle pas de modèle de vertu, vu la verdure dans nos poumons
même le poète introverti veut se faire un nom
romantique à la verdi j’suis perché quand j’écris ce son
ouais ce soir j’écris deux couplets my man
car sous la lune on m’a dit qu’à chaque jour suffit sa peine
silence, la solution c’est de s’élancer dans l’vide
j’vomis sur leur idéal comme pourrai-je pas m’faire de bile gars
ouais c’est débile man la came reste indélébile
comme cet amour diluable noyé dans l’abyme, habile
de sa part, dès le départ on est perdu, on est perdant
on perdure dans le néant, on s’percute en perçant
les persiennes, apercevant le royaume de perséphone
on s’persécute et j’perds mes vers car au final on est personne

[refrain : sadeo & nakatey]

au final on est personne ou juste un énième p-ssant c’est pas simple donc on persiste pour qu’aucun nous finissent perdants

avant que se lève le jour j’veux voir la lune briller
quand le soleil se couche j’entends sa voix dans la brume crier

[couplet 2 : sadeo]

du balcon j’regarde la rue et les p-ssants j’vois cette fille absente
sous absinthe ça devient mon p-sse-temps
pleine de gimmicks elle élimine ses courtisans malgré sa timidité
dans l’humilité elle grille sa cig en soupirant
elle garde la tête haute pour cacher ses peines
elle court après ses rêves par peur de commettre la même faute
mais j’crois bien qu’elle tente aussi de fuir le vice et tous les fils de pute
noie un soucis de plus avec des prises de risques
en un battement d’cils elle me tire dessus
l’amour nous a menti c’était juste un désir de cul
des pulsions qui font qu’on est même plus nous même
pet-te princesse veut la couronne mais n’a pas l’étoffe d’une souveraine
si on avait su qu’on était sauvage on se serait sauvé
maintenant faut payer les dommages et j’la vois désœuvrée
désolé, ça va ça vient comme un courant d’air
elle me dit qu’elle a déconné qu’elle va pas bien et n’sait plus comment faire
mais y a du courage en elle
rien qu’à regarder son cœur y’a d’la pierre autour d’la dentelle
c’est pas une allumeuse au moins ou on l’a pas cramé
elle s’éclaire à la lueur d’son joint et s’cache dans la fumée qu’elle a recraché
et dans ses balades nocturnes elle cri au secours mais personne l’aide
y a qu’des bâtards autour voilà d’où viennent ses balafres obscures
dans ses nuit blanches avec ses potos et son pochtar
entre trop tôt et trop tard cherchant la raison de son existence
elle me demande qu’est ce qu’on va faire de nous ?
j’sais pas mais faudrait qu’on reste debout
avant qu’se lève le jour
avant qu’le rêve se coupe, gros

[refrain : sadeo & nakatey]

au final on est personne ou juste un énième p-ssant c’est pas simple donc on persiste pour qu’aucun nous finissent perdants

avant que se lève le jour j’veux voir la lune briller
quand le soleil se couche j’entends sa voix dans la brume crier

- nakatey

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