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letra de nadir & kacem wapalek chez oster lapwass - nadir

[couplet 1 : nadir]
tous mes pas sont las et mous, chez nous où seul le ciment
lèche les semelles à zemmour avec nos remerciements
le matin m’attend, mais déconvaincu
je ne pense qu’à comater dès que ma tête est dans mon trou du cul
claque le talon, perds pas la meute, suis les mythos
calamiteux, quand l’homme est un loup égaré, on lui colle un maton
quel est mon tort ? m’être éloigné de ton collimateur ?
le glaire qui racle ma toux te pointe à cent kilomètre-heure
se préoccupe de c’que les gens diront, veut chier des ronds
la meute en regretterait presque le chah d’iran
et, dehors, je les vois tous défiler
ironique comme foutre la merde dans les cabinets de fillon
tu te trimbales et tu empestes le cœur de lyon
de bellecour à cordeliers, dégage : t’as le corps de lio

je me renvole dans mes planes, loin des coefficients du delta
j’avais l’choix entre m’c-sser d’là ou dominer l’tas
par où commencer ? même mes mots s’y perdent
je suis l’émancipé menant sa perte loin dans l’immensité
j’élimine les minots, lamine les meneurs
j’ai la mine abimée molle et mêlée à mon humeur
ils ont bâti la fontaine et tu y plonges au nom de ta routine
j’suis la cerise sur le gâteau, et toi celle dans le clafoutis
je roule à gauche, bien qu’aucun d’leurs partis n’me convienne
ouvre la bouche, aspire les gouttelettes et finis au trou ferme
du mal à m’y retrouver, ils veulent que je m’atrophie, mais leur trophée devient trop fade

[pont : kacem wapalek]
pet-t nadir
tu vois…
qui ça ? moi, si j’écris sous hasch’ ou pas ?
ça dépend des fois…
j’sors le bédo une fois par semaine

[couplet 2 : kacem wapalek]
moi, j’écris sous hasch’ ou pas, car c’est chaud pour en choper
et j’suis pas un champion en shopping, donc
j’me sh-te peu, mais j’en chie depuis qu’j’achète plus
mon h.i.p-h.o.p n’enchante plus
mais déclenche une méchante pluie, donc je n’chante plus
j’ai beau me jeter à l’eau, j’enchaîne plat sur plat
j’sais pas si ma chute plaît, ni pourquoi je chante plat
je suis une méchante plaie, sauf quand j’plane
sous hasch’, hyper haut ché-per’, donc lâche un pét’
hoche un peu la tête ou déhanche aux pieds
et si t’es chaud pour un show pur h.i.p-h.o.p
j’suis pas cher et pêchu, mais pas chiant
toujours opé’, mais patient ; le r.a.p : ma p-ssion
les mois p-ssés me rendent pas moins puissant, demande à mon posse
je dis mes pensées en des mots plus sages
et mes rimes ont poussé, c’est pas du remplissage
apprécie à présent la précision de ma prose
entre prouesses et poésie, mes idées j’emprisonne
je t’en prie, reste zen ou raisonne
et crois pas qu’on plaisante, on ne représente personne
mes idées j’emprisonne-sonne, donc mon rap résonne-sonne
mais même sans effet, sans effet, j’ai un super écho
j’ai répété plus que mes paires : ok, mais je ne suis pas un perroquet
prends ça pour acquis, paraît que le rap part en couilles
mais j’en suis le parrain car je n’suis pas pareil qu’eux
ces porcs incultes, un peu requin, je parie que
tu m’as pris pour un con et pire encore
mais je ne t’en tiens pas rancune, écoute
je persévère et trouve ces vers, celui qui les reçoit vire et les savoure
avoue qu’ça rend service car le fait de les recevoir
le rend sévère envers les rats sans voix, mes concurrents sont verts
viens voir un parrain sévir, je récidive

- nadir

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