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letra de au sommet de paris - n.a.p.

[couplet 1 – abd al malik]
au sommet de paris, pour la vraie
quel parcours, notre vie !
iblis diabolique, répliques, c’est cyclique, scal-pa
zoula dans la tête, la fête, la tess, route du neuhof
on rêvait, gosses, se remplir les poches comme pablo
avoir plein de bibelots du gen-g’ à gogo
sortir de ces keu-blo, et ça en smalto, quattro
on était là, on avait le sentiment de servir à rien
pendant que chaque jour, nos proches disparaissaient un par un
d’abord anonyme, n.a.p. est devenu un patronyme
on traînait dans la fange
pauvres comme les gens du gange
puis comme shaka zulu en conquête, strasbourg est devenu notre fief
paris conquis grâce à l’esprit originel du hip hop
le respect, comme tu vois, les cailles-ra
les tiers-qua, connaissent ca
la guerre du rap n’existe pas
chouff nous :
sulee, kohndo, oi-m et puis lal-bi
fais gadjo au somment de paris
au balcon du monde du rap

[refrain – abd al malik & kohndo]x2
des bas-fonds du monde
au sommet de paris, j’ai grandi
et quoi qu’on en dise, je sais que j’aurai mon paradis
si demain m’attend
peut-être le monde en guise de présent
pour moi et les miens
mes frères et les tiens

[couplet 2 – kohndo]
j’arrive en toi comme un message de dieu
100 % au mic, puissant
comme dans mes veines s’écoule le pur sang
c’est moins j’en vois, et mieux je me sens dans ma réalité
je me laisse porter et quand le son me penètre, emporter
je suis plein de style et ma clique est pleine de potentiel
et ce que je dis me permettra toucher le ciel, garcon
je suis pas fait pour stagner sur le sol, mon envol
d’un geste d’école, le résultat d’une nouvelle école
n.a.p. ou mafia, la cliqua, même combat
la même histoire que chacun vit au-delà de nos états
d’âme que l’on manifeste aux pieds des tours, l’air indigeste, la suffocation
l’émanation de rage, la tension
je suis né pour autre chose, vivre ailleurs car grande ma destinée
le flambeau porté
representer mon peuple confiné
cent ans d’esclavage et je veux pas qu’ici l’enfer continue
t’es prévenu, entre tes mains ton sort est détenu
vivre libre, ou bien prisonnier, vivre fier sans m’humilier
jamais plier, ouais j’ai opté pour mon m.i.c
yeah, opté pour mon m.i.c
(yeah yeah kohndo hein ; kohndo yeah yeah !)

[couplet 3 – bilal]
on était possedés par l’esprit animal -gun blah-
des milliers de desperados qui habitent les blocs, comme moi
savent : la vie qu’on avait sont grises, quotidien pourri
hlm, immigrés, pauvres, on rêvait tous d’une autre vie
on a pris le rap comme ca, pour s’évader de la prison de l’existence
c’est deez nutz qui nous a donné notre vraie chance
on a grandi avec epmd, big daddy kane
alors que les p’t-ts b.boys ne connaissent même pas mc shan
on vit la vraie vie, on rappe la vraie vie, on parle de la vraie vie
même au top, on se transforme pas en lecheuss mc
je reste le même, veste en cuir, coste-la, jeans droits
les tier-qua, je traine toujours avec mustapha
j’ai pas changé comme julio
je suis le même, el majo
toujours pareil
pas d’appareil
pour moi y a pas de de-mo

- n a p

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