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letra de c'est pas un hasard - muzion

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oui, c’est ça la vie etc..
l’un va vivre, et l’autre toute sa vie essaiera, que cera cera
le premier riche et l’autre, oppresse, doit
se battre à chaque seconde pour ne pas se faire serrer
pour ne pas rester bas. les jeux sont rien ne va plus
la vie, c’t’un casino pis ya des gamblers plein la rue
toujours les memes qui partent les poches pleines
abusent de ceux qui finissent sans chemise
“changez le croupier! j’crois que celui-là, il triche quand je mise!”
babyloniens et babyloniennes c-ssons les chaînes, là dans nos genes
car la vie qu’on mene appartient à barbie et ken
le reve americain demaquille l’ebene, deshabille les reines
écoute les se demander: est-ce que ma vie est saine?
flamez les vos styles, vous demandez aux femmes d’avoir la taille de leur fille de 6 ans
bande de pedophiles! la mode a rendu les ados complexes, anorexiques
y’a que dans les films que l’amour existe
les jeunes ne font plus l’amour par amour et c’est triste
chaque jour ils parcourent les carrefours de tabous et fetiches
viens tenter ta chance fils de bourgeois qui ne s’aime plus
qui paye cher pour son soi-disant linge de rue
virtuellement t’habite sur mon coin de rue, moi, je t’ai jamais vu
sinon j’t’aurais dis bienvenue, ou le crackhead troque sa montre contre du crack
amene le pape par ici et ses paparazzi, ici c’est pas le paradis
c’est pas hasard qu’y’a pas de parapluies
ils nous veulent à part/ pour tout posseder. / tu demandes ta part
ils ne vont pas t’aider. / c’est ps un hasard. il n’est pas trop tard/ on va pas ceder
pour rien les flics t’arretent yo! c’est nous qu’le mal colle
plus d’pain au coin, rien qu’des cigarettes et d’l’alcool
comme malcolm x, j’check à ma fenetre et j’guette. j’vois des gars en bas
d’dix-sept qui s’detestent et s’testent. c’est pas un hasard comme ils disent
qui place les guns ici, pour qu’les hommes ici, f-ssent des homicides?
une comedie? non, ils t’fusillent, il y a pas d’pardon. les rues brillent
des eclats d’cannon. ils fixent nos pupilles, ils disent qu’on est vagabonds
tu sais sur qui les coups d’matraque vont. une heure, y’a pas d’wagon
ils ferment les metros tres tet, qu’les negros rentrent pas tard
bâtards! ici, c’est l’baccard. l’autre bord, c’est l’caviard. ici, les apparts
l’autre bord, ils sont plus à part. ici, les bazars. l’autre bord, ils sont plus avares
un hasard? no, c’t’un mode de vie. j’mange à ma faim jusqu’à ma fin
mais quand j’paye au magasin, on m’devisage comme un -ss-ssin
j’suis pris ici, j’prie ici, écris ici, crie ici, ris ici, pleure ici
vis ici, meurs ici. f-ck the world! c’est ça qu’j’leur ai dit
le hasard? une mere quitte son pays pour s’installer ici ou tout l’monde mange bien
mais chaque jour compte son change à l’epicerie. le hasard?
une enfant naît dans ce pays qui ne veut pas d’elle
l’empeche de s’faire entendre comme un disque sur les tablettes d’un vieux label
le hasard? l’enfant grandit dans la misere les pleurs, les cris
rentre en cl-sse sans dejeuner, s’fait ecoueurer, subit le mepris
parce qu’il a une face de careme, son linge n’est pas dernier cri
parce qu’il ne fait pas la moyenne, ni dans ses notes, ni dans sa vie, et puis!
quel hasard! c’est cet enfant qui lâche sans dipleme
qui se retrouve dans les rues d’un quartier ou marchent des zombies, des clones
des rats de labo qui se bousculent comme des molecules et s’excitent
brûlez les lignes de mes paumes, j’vous jure, j’vais trouver l’exit!
c’pas un hasard si j’suis bloquee, si j’suis poquee. j’suis choquee
quand j’step dans ton quartier, tu trouves qu’on a l’air crotte? hein?
a chaque fois que quelqu’un meurt, on prend la biere, on laisse couler
on est tous morts! c’pas un hasard si j’suis saoulee
j’puffe le shishi quand tout est trop noir, quandj’ai les blues
le soleil ne se leve plus chez moi. c’pas un hasard, j’ai les yeux rouges
et je veux crier! personne ne m’ecoute et je m’essouffle
c’pas un hasard si j’prend le mic et tous mes textes souffrent..
j’veux prendre ma vie en main. arrachez-moi les paumes que je retrace ma ligne
rien à foutre du destin, si à la fin, il m’-ss-ssine. j’veux plus jouer avec ma vie
non, ça, c’est trop clair! le monde c’est un casino? c’est ma mafia à moi qui opere

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