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letra de poésie urbaine - monsieur r

[couplet 1]
par ici c’est la merde et on emmerde la police
si on fout la dawa en coulisses, t’as pas à faire à un autiste
lis sur mes poils dressés, agressé
je suis quand un bleu veut m’adresser la parole ou me dresser
un procès-verbal
ici en france, les miens meurent par accoutumance ou bien par balle
et si y a danger quand j’ai une arme très bien rangée
quand j’ai, faut surtout pas y changer
mon avenir est sombre et même mon ombre me fait peur
[?] et que r a un grand cœur
j’ai ces traits sombres replis en retrait
ma retraite je sais que beaucoup de mc la souhaiterait
le r c’est du concret, pas de [?]
[?] surtout quand celui-ci il crée
pendant que tu t’amuses, certains accusent le coup
d’autres nous accusent, abusent de nous quand on est sous écrous

[refrain]
la violence règne et c’est nos fils qui saignent
baigne dans cette atmosphère où le diable lui règne en roi
tu crois mais tu joues le jeu de la proie
la proie des souffrances sur ce putain de chemin de croix

[couplet 2]
y a combien de jeunes qui rêvent de grosses voitures, de grosses montures ?
de grosses mamelles pas siliconées mais bien nature ?
combien jouent les durs ? mais au fond sont des tout doux
pour combien la prison est un collier accrochée à leur cou ?
on avance comme des aveugles dans la pénombre
nombre d’entre nous ne verront pas le bout du tunnel
fou d’elle, on a failli me ram-sser à la pelle
je lui ai roulé une pelle et aujourd’hui j’attends mon appel
la justice de l’homme, rien que du vice
lorsque la justice de dieu vaincra, on sera tous moins triste
“la justice, nique sa mère et son père aussi !”

[couplet 3]
le mal tourne autour de nous comme si c’était un vautour
la violence, notre dernier recours mais finir comme 2pac shakur
des bastos dans le corps, plein de bijoux dans le coffre-fort
et on bascule vite de bâbord à tribord
j’ai longtemps cru que la femme n’était qu’un trou
un objet qui te mener tabou ou te trainer dans la boue
au bout du compte, la femme est bel et bien un être humain
et ceux qui pensent le contraire, c’est eux qui sont inhumains
on vit pour le paraitre, se soustraire pas question
alors que la vie est brève, la mort, elle, joue pas d’hameçon
à son tour, c’est elle qui nous frappe en cours
de route, détrompes-toi la vie n’est pas un concours
finir comme jacques mesrine dans les rues de clignancourt
ou finir la tête dans un bouquin à beaubourg

- monsieur r

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