letra de antistress - mob & djo
[couplet 1]
j’sais c’que papa m’a appris
dans la vie, c’que je ne dois pas dire aux filles
c’que j’dois pas faire à mon fils (jamais)
que toute chose a un prix
qu’il y a la famille qui nous crève et y’a celle que l’on choisit
tu sais, j’peux la prendre même si y’a pas la place
mon passé me rattrape, j’voulais pas courir à la base
on a grandi dans l’impasse, les traces d’ongles sur la table
elle m’dit que j’devrais changer, mais tout ça c’est pas ma tasse
tous les jours que l’ciel fait gros, j’essaye de grandir
marmot, j’étais chez moi, j’voulais juste rester en vie
et quand dehors il caille, ça m’apaise
j’lui ai dit qu’elle irait mieux, mais tu sais, j’ai menti
autour de moi les gens, ils tombent, et tu sais, faut qu’j’me rappelle
j’suis guidé par ma mère, élevé par ma mère
à tout moment, mon cœur il tousse, comment l’apaiser ?
du ciment dans les plaies si elle m’demande, j’ai les yeux fermés sur le monde
pour plus voir les monstres, j’mets du ciment dans mes plaies pour la noirceur dans ma chair
pour plus voir les monstres
[refrain]
qu’est-ce que papa m’a appris ?
que la dép’, c’était juste une maladie
je connais bien l’antistress
je sais qu’il m’aime et que je l’aime aussi
ils rappent une fausse tristesse
ils en font tout un business
[couplet 2]
passer un hiver chez nous, c’est une victoire
je ressens de la peine chaque samedi soir
les verres sont pleins sur chaque table
j’aime pas les clubs, le shatta
il boit pour oublier, mais qu’est-ce qu’il a à oublier ?
avalanche de problèmes
j’en ai pour mes collègues
j’en ai pour les gens pluvieux et pour les solaires
j’en ai pour les fourmis, j’en ai pour les rats
ceux qui croient qui en ont pas et ceux qui se cachent sous leur polaire
j’suis pas né à la bonne époque
on se sert les coudes, on en a besoin pour s’épauler
j’ai rien à dire à part la pluie, le beau temps
je raconte la vie, les montants
je m’ennuie en m’écoutant
merde, qu’est-ce que j’suis en train de faire ?
j’ai l’impression j’suis une discussion de grand-mère au bord du parc
je me fais chier
je raconte la vie de mon père
comme si j’allais le perdre
comme si demain c’était la fin du monde
que sous mon lit y’avait plus de monstre
alors que tout va bien en vrai
j’suis bon qu’à tout foutre en l’air
[pont]
tout va bien en vrai, on s’aime quand il grêle
on s’éloigne un peu d’la vue de l’hiver, j’pense aux gens qui m’aiment
j’pense à ceux qui fêtent, moi j’ai jamais su l’faire
j’ai pris quelques centimètres, il va m’falloir une nouvelle paire
il va m’falloir une nouvelle paire aux pieds, j’me trouve un peu lent
c’est pas parce que j’parle pas beaucoup que j’fais le gars insolent
merde
j’suis caché dans ma tanière, dans ma che-bran
pourquoi dès que j’en sors, je ressens chaque mot comme un torrent
[refrain]
qu’est-ce que papa m’a appris ?
que la dép’, c’était juste une maladie
je connais bien l’antistress
je sais qu’il m’aime et que je l’aime aussi
ils rappent une fausse tristesse
ils en font tout un business
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