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letra de nouveau monde - millésime k

[intro]
j’fais du rap, mais j’viens pas d’la rue

[couplet 1]
finir au smic et ne pas aimer son métier
faire fortune en vendant des photos d’ses pieds
afficher son cul sur les réseaux toute la journée
ensuite faire l’étonnée qu’on te prenne pour un objet
visage retouché avec filtre et maquillage
le chaos n’épargnera même plus les villages
un peu d’amour contre un billet de cinquante
maman, j’ai dix ans, il est temps que je fréquente
étudiant fauché, comment se loger au campus ?
ne pas laisser de place à la mamie dans l’bus
flemme des capotes, on a conçu un fœtus
clique sur le lien, ce n’est pas un virus
l’ignorance a remplacé les bonjours
des applications te font rencontrer l’amour
on n’peut plus rire de tout avec de l’humour
un footeux gagne plus qu’un médecin sauvant des vies tous les jours
ne pas se justifier en disant que c’est la crise
sauver la planète avec critères sur ton pare-brise
le sourire devant, par-derrière, on te méprise
ton écran de téléphone a remplacé les églises
nourrir huit milliards d’humains, comment faire ?
encourager le gaspillage alimentaire
lame de cutter contre un regard de travers
2023, le retour de la guerre
[refrain]
nouveau monde
bienvenue dans le nouveau monde
nouveau monde
bienvenue dans le nouveau monde

[couplet 2]
plaire aux hommes de vingt ans avec un lifting
taffer toute l’année pour s’payer dix jours de camping
dépenser ton salaire quand tu pars faire du shopping
jamais porter les vêtements, mais remplir son dressing
l’amour, ça commence avec un feeling
y’a l’hôtel de ville de la mairie ou sur un parking
perde son temps devant des plateformes de streaming
des gens comme palmade font du babysitting
dépenser des milliards, explorer la lune
mais laisser crever ceux qui n’ont plus de thunes
bourrage de crâne dans les journaux, à la une
ton papier ne compte pas quand tu le mets dans l’urne
se plaindre tout le temps et tirer la gueule
enfanter avec un inconnu pour ne pas finir seul
écharde dans le doigt, direction la pharmacie
internet me dira si j’vais bien aujourd’hui
plus d’argent, mais acheter le dernier téléphone
pas content, j’vais gueuler dans la rue avec un mégaphone
plus tu craches sur ton pays, plus on te subventionne
je n’aime plus mon animal de compagnie, je l’abandonne
mettre du parfum pour attirer les phéromones
tromper notre partenaire, c’est moins monotone
masque bleu sur nos visages pour ne pas qu’on postillonne
mensonges des médias télé devant un microphone
anti-dépresseur, essayer d’tourner la page
encore malheureux après dix ans de mariage
faire du sport, aller se montrer sur la plage
les yeux braqués sur un écran, plus de partage
harcèlement, le pousser jusqu’au suicide
élire un président, c’est pas toi qui décides
s’injecter dans le bras des vaccins morbides
finir sa vie dans un ehpad sordide
confinement, on se battra pour des pâtes
constat à l’amiable avec du nœud pap’
s’ach’ter une audi, mais bouffer des tomates
l’impôt finance les banquiers aristocrates
drapeau arc-en-ciel, plaisir de la prostate
échanger sa femme contre des coups de savate
l’état te volera ton trésor de pirate
qui à tort, qui a raison ? la gauche ou la droite ?
est-ce que la terre est ronde ou bien est-ce qu’elle est plate ?
rester salarié ou bien monter sa boîte
est-c’que tu m’aimes ? réponse délicate
vingt ans d’amour se terminent chez l’avocate
la nature et les hommes, les deux se combattent
le boomer ne l’avouera pas, mais il constate
le survêt remplace l’uniforme en cravate
nouveau monde, l’humain redevient un primate

- millesime k

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