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letra de sp97 - mercure & roots t

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[couplet 1 : roots t]

j’raconte toujours les mêmes choses
y’a d’autres façons d’le dire
je n’veux pas d’une vie morose
l’avenir est flou je veux l’prédire

stressé je tire sur le bose
je plane mais j’vais atterrir
j’me bat toujours pour la même cause
l’élite est dans la ligne de mire

roots t revient kicker sur du boom bap
j’arrive sur le beat, discipliné comme un j-p’
golden coast je met dijon sur la map
si j’me plonge à fond dans l’rap j’espère que j’vais passer un cap (ha)

j’encoche la flèche, elle atterrit dans la cible
j’retourne pas veste car elle n’est pas réversible
aux yeux des puristes je n’suis surement pas crédible
mais j’compte bien laisser une trace à l’encre indélébile (ha)

le hip hop est une encyclopédie
je fais mon devoir j’apprend tel un érudit
rentre dans la raquette et j’te stopperai comme rudy
j’veux perfectionner mon art donc pendant des heures j’étudie (ha)
direction nancy, session d’enregistrement
posé avec mercure, on trafique des samples
selon les voisins y’a des tremblements
les hp sont à fond : tu m’étonnes que les murs tremblent !

je n’suis plus un cancre j’ai quitté le fond d’la classe
le poids du monde sur mes épaules je n’veux pas finir comme atlas
la cousinade sur le podium on est deux sur la première place
on est là pour chauffer l’ambiance pas pour faire fondre la glace

roots t & mercure, présents pour fournir d’la pure
une chose est sûre on va briser l’quatrième mur (2x)

[couplet 2 : mercure]

y’a qu’une angine qui peut m’empêcher d’rapper, répandre ma vérité
reprendre ma velléité sans s’forcer
car forcer son plaisir est-ce encore le goûter ?
question fermée car la réponse tu la connais

j’aim’rai boxer l’mic comme tyson, mais gros j’fais tout à l’envers
j’marche comme michael jackson, billy jean c’est pas my son
si la société veut m’définir comme “saltimbanque” j’comprend
mais ces idées ne viennent pas d’elle et sont donc malveillantes

y’a comme un p’tit bonhomme et ses potos au d’ssus nous
ils tirent profit de nos efforts et si tu l’ouvre t’as l’étiquette du voyou
bah voyons pourtant ils vouvoient bien les voleurs qui sont dans leur camp
costard cravate et sur leurs mains jamais de sang
un jour on t’trait’ra comme tu nous traites
tu passeras d’dominant à dominé tu capteras tout d’une traite
alpha dédicace, j’rends à césar j’ai pas fini
la liste est remplie d’sarkozy qui s’feront prendre comme balkany

manieur de larmes et trop vite j’utilise la réthorique
ils disent que l’art est trop vide alors j’manipule le lexique
si la dépression est une poupée russe et qu’au bout c’est la corde
on a qu’à bouffer à pleine dent la pomme et envoyer valser la norme

y’a trop de pièges qui s’accumulent et nous divise
pour suivre les mouvements faut augmenter la mise
bien sûr qu’on risque tout si c’est pour être un peu plus libre
mais leurs chaînes ont pris des formes quasi invisibles :

avec les géants du web font la démarche de soi-disant s’offrir
mais n’oublie pas quand c’est gratuit c’est qu’c’est toi l’produit
et poliment ils prolifèrent venant assombrir toutes ces âmes
les contraignants à voir grandir leur fierté d’gosse sur instagram

la vie c’est du réel gros fait gaffe à l’équilibre
viens nous voir en concert et lâche un peu la bride (hey) (2x)

[refrain : mercure et roots t]

les sons c’est d’la tuerie
frérot si tu l’dis
vu les mouv’ des nuques j’dis :
“quand ça plaît ça plie“ (x4)

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