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letra de quelqu'un d'autre - meis

[couplet 1]
j’perds mon temps à essayer d’être quelqu’un d’autre
alors je rappe ma vie avant que le destin n’me l’ôte
souvent dans l’superflu donc on oublie qu’la vie est vraie
ressors de chaque épreuve comme si t’avais gravi l’everest
j’grappille les restes, et j’prends la route sans calculer les risques
c’rap, il est vrai et reste en marge de ce game élitiste
t’enflamme pas, t’irriteras que d’mes sons si t’as ton nom sur mon testament
j’annonce : j’ferai couler l’sang d’celui qui voudra teste maman
j’pèse mes mots pour qu’ça sonne au milligramme près
ces mails sans filigrane pour que le blase, dans mille cranes, reste
visant le calme en attendant la vida loca
la weed est locale, les gars côtoient des b-tchs à l’occas’
j’médite tard le soir, trop tricard, on maudit ta ‘rée-soi’
trop bizarre, on n’fait que parler d’soi, en fait, on perd la foi
on perd la vue à force d’en voir de toutes les couleurs
dans l’agitation, en lévitation entre doutes et douleurs
ton quotidien est mort, bah secoue-le
bientôt, l’temps sera écoulé, paraît qu’tout va s’écrouler
j’parle de mes angoisses derrière un mic et pas sur leur divan
j’vois que coulent les larmes mais l’amour est encore vivant

[refrain]
j’perds mon temps à essayer d’être quelqu’un d’autre
alors je rappe ma vie avant que le destin n’me l’ôte
j’perds mon temps à essayer d’être quelqu’un d’autre
alors je rappe ma vie avant que…
j’perds mon temps à essayer d’être quelqu’un d’autre
alors je rappe ma vie avant que le destin n’me l’ôte
j’perds mon temps à essayer d’être quelqu’un d’autre

[couplet 2]
j’ris jaune parce que j’me sens seul dans mon délire
rhum bleu désinhibé, croyant qu’l’alcool me délivre
or m-ssif sur l’collier, refré, t’es sapé terrible
le génie d’ton geôlier, c’est d’te faire croire que t’es libre
téma comme le temps nous stresse, on est tendus, laisse
moi croquer l’fruit défendu, marre de bouffer les restes
j’veux pas finir en m’disant : “t’y étais presque”
j’crée c’que t’entends, qu’est-ce que t’en penses ? y’a moyen qu’j’baise tout
j’ai vu des frères s’perdre pour de l’espèce
pourquoi la lune quand on peut viser l’esp-ce ?
n’est-ce pas ? puis, un jour, vient la fin de l’escale
et l’extase laisse place à la souffrance et les spasmes
besoin d’un laissez-p-sser
que j’prenne le micro à ceux qui sont déjà -ssez p-ssés
pet-t, les profs disaient : “suffit qu’ils investissent”
si peu d’place, on s’pousse tous, comment veux-tu qu’on reste peace ?

- meis

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