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letra de pince moi - meis

[intro]
j’ai senti qu’la sauce prenait
j’ai senti qu’la sauce prenait
j’ai senti qu’la sauce prenait

[couplet 1]
j’ai senti qu’la sauce prenait
même si j’suis l’moins connu des rappeurs que tu connais
m’appelle pas “gros”, mc, j’suis ‘gre-mai’
paraît qu’t’as tout vu, tu parles de la vie comme s’tu comprenais
un jour, tu cherches ; un jour, tu chauffes ; un jour, t’es cramé
tu promets qu’t’es un vrai, quitte à faire l’faux pour être le premier
trop d’gens c-sses-têtes, j’parle pas, j’esquive le trauma
promets-moi qu’la fin n’vienne pas trop vite et n’f-sse pas trop mal
trop mélancolique, j’crache mon amertume dans un ‘cro-mi’
gros, mes gens cogitent pour ‘ve-esqui’ l’futur qu’on leur a promis
que l’on rapproche les peuples, j’vois trop d’intolérance, de peur
l’ignorance règne, le savoir se meurt, violence télévisée dès vingt heures
acteur d’ta vie tant qu’tu l’as pas perdue, tout n’tient qu’à un fil, faut qu’tu percutes
faudrait qu’j’f-sse trente albums pour t’expliquer tout c’qui m’perturbe
percer, c’est super chaud, encore plus si tu suces personne, mec
suspicieux depuis l’berceau, j’deviens parano, j’en perds l’sommeil

[refrain] (x2)
est-ce que j’hallucine, suis-je en train d’rêver ?
j’discerne plus l’vrai du faux, mon reflet dans l”rre-ve’
j’l’observe de loin, c’monde, à travers l’plasma
j’comprends c’qui s’p-sse ? non, s’il te plaît, pince-moi

[couplet 2]
j’ai jamais été aussi près d’la fin
dis pas qu’t’en as ras-l’bol à un gamin qui crève la faim
on anticipe ta chute, y’a rien d’marrant, abrège ta feinte
les gens qui disent qu’t’-ssures sont, soit con, soit sous perf’ d’absinthe
bref, p-ssons, j’fais du rap, plus pour longtemps, d’t’façon
la p-ssion s’éteint vite, j’l’ai vu sur l’île de la tentation
chacun pense qu’à sa trajectoire, tu croyais quoi ?
t’es toujours l’bolosse d’un autre, t’es toujours la proie d’une proie
quand les moutons broient du noir, toi, tu cherches la lumière
maintenant qu’l’hiver s’aigri, cette putain d’pluie déteint grave l’humeur
bouteille à la main, tu reconnais plus l’humain
on s’soucie plus d’la mort, on remet à demain, c’est c’qui nous fait du bien
rêve d’une paire de seins, bête de son, dans un bain moussant
j’reste quelqu’un d’simple, donc fais ton soin avec les mains ou sans
le cerveau surchauffe, j’attends la mousson
un peu déboussolé, j’observe c’que les jaloux font

[couplet 3]
j’ai fait fausse route, j’crois bien qu’j’suis la mauvaise étoile
j’ai rêvé d’toi, tu m’poignardais en traître dans une ruelle étroite
j’ai chaud puis froid, j’distingue plus l’amour et la haine
les deux font couler les larmes donc, au final, la douleur est même
merde, j’me permets des termes, parfois, on m’dit qu’j’ferai mieux d’la fermer
euphorique, j’fête tout à fond, j’finirai vite les yeux cernés
le sergent s’comporte en bandit, qu’est-ce t’en dis ? l’ambiance est tendue
si t’arrives pas à combler tes maux, poto, tu finis pendu
c’est le game, tous éblouis, les yeux rivés sur le pendule
certain d’atteindre le nirvana seulement dans les bras de ton plan cul
détends-toi, c’est que d’la brume, t’es pas encore au paradis
celles qu’ont l’sourire angélique sont souvent celles qui t’baratinent
la thune est reine, tout tourne autour, certains fous s’imaginent roi
plus t’as d’zéros sur les chèques que tu signes, et plus t’as d’p-sses-droits
il s’p-sse quoi ? ma notion du temps et d’l’esp-ce est floue
j’hallucine, à moins qu’ce monde soit vraiment devenu fou

- meis

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