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letra de perdre la mémoire - meis

[couplet 1]
j’suis mal luné, comme les chiottes sous l’cul d’un sumotori
j’garde la pêche, t’inquiète pas, j’ai pas attendu qu’tu m’l’autorises
zarma, tous busy ici, font des hits bizarres pour être visibles
dans le ibiza, j”vi-ser’ d’la rime dans le froid, blizzard qui cerne ma ville
oui, je rappe, ne me dévisage pas
j’fais l’truc speed, après, désolé les gars, j’pars
plus d’vingt piges, et toujours pas sûr que, là, j’capte
faut qu’tu piges que l’équipe vient du 4.4
distribue des tas d’claques en concert ou en radio
aussi dur d’nous stopper qu’dire à une nympho’ de s’rhabiller
avis aux ‘loux-ja’ qui rêveraient de nous voir dévier
f-o-r-m-u-l-e : l’équipe dont il faut s’méfier
j’ai senti le ‘ce-vi’ depuis le placenta
désolé, pet-t, ce monde n’est pas sympa
t’es dans l’imp-sse, tu t’en rends compte pas à pas
si tu tends la main pour de l’aide, on te c-sse un bras
ici-bas, la pente est raide, je ne vois pas un plat
arrive une nouvelle épreuve dès que tu p-sses un cap
on s’essouffle dans les côtes
si tu cours pour le trône, faudra bouffer les autres
y’a que quand ça va pas qu’tu sais qui sont tes potes
ça vise dans les pattes, c’est le vice de l’époque
j’veux vivre sous les tropiques, bif’ dans les poches
au bic, j’fais des croquis que tu kiffes dans l’ipod

[pont]
j’ai vu des mises à l’amende et des prises à la gorge
pour des histoires d’ego
j’ai vu des miss à la mode en crise, dans le mal
après leurs p’t-tes traces de c0ke
j’ai vu la mif’ à la morgue, le visage en larmes
un corps sans la vie, ça m’a ‘qué-cho’
oui, j’en ai vu qu’ont le vice dans les veines
qui te fument et te ‘ttent-je’ comme un mégot

[refrain]
parfois, j’préférerais perdre la mémoire
parfois, j’préférerais perdre la mémoire
parfois, j’préférerais perdre la mémoire
parfois, j’préférerais perdre la mémoire
pa-pa-parfois, j’préférerais perdre la mémoire
pa-pa-parfois, j’préférerais perdre la mémoire

[couplet 2]
posté dans l’canap’, j’pense à la vie qu’j’mène
casque sur le crane, j’danse dans la nuit pleine
gratte des phases comme en transe quand la weed m’aide
l-ssé car, depuis l’enfance, on dit : “oui, maître”
oui mais, dis, t’es-tu rendu que le style est inédit ?
y’a la forme et le fond, comme le dit mehdi
un jour, à force de le faire, on dira : “we made it”
mille excuses, si j’débite
c’est parce que j’m’adapte à la vie qu’est speed
tous les week-ends sous cannabis et tise
soudain, pris d’vertiges car la vitesse tue
et, j’me rappelle, à l’époque, il m’en fallait peu
c’était l’foot et la play, ils nous foutaient la paix
mais le temps p-sse vite, les p’t-ts deviennent vieux
cherchent tous la clé pour doubler la paie
j’vois pas d’limite à la discorde, mec
tous les grands discours finissent en p’t-tes promesses
de p’t-te conquête en p’t-te conquête
on est tous à la recherche du cul d’compét’
crois-tu qu’on gagne ? vois-tu c’qu’on perd ?
obnubilés par tous ces putains d’trucs secondaires
y’a qu’en parlant de violence et de cul qu’on perce
bientôt, y’aura des biatchs dans les pubs pampers
tu t’enterres si tu t’sens bien
que quand tu fumes ton pers’, faut qu’tu tempères
j’ai plus d’temps à perdre donc, si j’prends l’micro
faut qu’tu t’en rappelles dix-huit ans après
y’a plus d’un rappeur qui s’braque pour plaire
font tout pour s’faire voir, tous vont s’perdre
hahaha, t’as plus d’inspi’ ?
s’tu veux mon flow, bouffe mon sperme

- meis

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