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letra de je prends la vie - meis

[intro : xxx & meis]
“- rho, meis ! ça fait hyper longtemps, mon gros ! ça va ou quoi ? putain, ça fait un bail ; ça dit quoi ? ça dit quoi, la vie ?
– bah écoute, euh… t’sais quoi ? t’as deux minutes, là, qu’j’t’explique ?
– vas-y
– vas-y, j’t’explique…

[couplet 1]
regard vitreux, style miteux, à faire le pitre quand j’ai bu trop
les mythos disent me mater, dois-je t’avouer qu’j’les écoute plus trop ?
j’soigne ma rime comme un joli gazon, j’envoie tes potos paître
pour répondre à votre question : plutôt qu’avoir, j’préfère être
j’prends la vie comme elle vient, surtout comme elle veut
j’mate le décor, tout va trop vite, j’veux pas mourir avant d’être vieux
j’veux voir le monde mais, putain, la terre est vaste
les gens sont faux quand l’intérêt le vaut, réversibles sont les vestes
j’me pose trop d’questions, même si j’sais qu’faudrait pas
si l’rap que t’écoutes est en panne, poto, viens, on répare
peu d’répit vu qu’les emmerdes arrivent en groupe comme les c.r.s
on nous encule de là-haut, “ferme ta gueule et serre les fesses”
sers-moi un verre et sers-le bien
qu’on ref-sse le monde à parler d’son et d’paires de seins
gagne un poker avec une paire de cinq
m’achète une belle paire de pompes, et si, l’bonheur, c’était juste ces merdes simples ?

[refrain] (x2)
j’prends la vie comme elle vient, y’a qu’entouré des miens
qu’j’me sens bien, pour demain, j’tâche d’être serin
et, si y’a rien demain, j’additionnerai pour faire un tout
faut avancer quoi qu’il arrive et, dans la vie, faut faire son trou

[couplet 2]
un pote m’a demandé : “meis, comment tu t’vois dans quatre ans ?”
aucune idée, mais sois patient, reste à ‘té-cô’ et attends
les battants se seront p’t-être adoucis avec le temps
les catins se seront casées avec les plus offrants
j’vois qu’les heures s’égrainent, j’ai mal au crane grave
comme après un gramme de ‘dam, smoke solo qui vient d’une sale migraine
épuisé du blâme, le ciel, paraît qu’c’est l’zèle
on fly trop haut, et puis on s’crame les ailes
le sentiment qui puise des compliments car trop d’incontinents
sur tous les continents, j’te jure qu’c’est pas les cons qui manquent
le rap, c’est ma sauce piquante
une vie fat que j’pimente car trop peu trépidante
pendant qu’les képis dorment, j’t’-ssure qu’les ratons dansent
ascenseur social bloqué, bicrave en abondance
on perd trop d’temps à trouver l’sens de nos vies, oubliant nos envies
poto, j’écris pour pas sombrer dans l’oubli

[couplet 3]
regarde vers l’p-ssé vu qu’le futur est trop incertain
le temps trace, t’y penses le soir quand la lumière s’éteint
pendant qu’nos mères s’étonnent de voir leurs gosses devenir des hommes
on veut l’trône mais, dans le haut d’la vie, on zone
les années p-ssent, les ennemis toujours en place
les liens s’c-ssent, réalise que si, demain, j’pars, on m’remplace
j’bois la t-sse, tu détestes quand j’cède aux tentations
j’ai souvent l’impression d’être claustro’ car on est ent-ssé
bercé entre l’futur et l’p-ssé
on oublie d’vivre le présent car la routine nous a tant l-ssé
en perpétuelle attente, faut faire des choix mais on s’tâte
j’constate qu’il en faut peu pour qu’on s’tape
peu importe la chute ; l’essentiel, c’est comment tu t’relèves
j’compte mourir vieux et sage ; face à la mort, un grand sourire aux lèvres
un grand sourire aux lâches qui changent d’opinion à chaque entrevue
j’défriche ma vie à coups d’machette dans tous les imprévus

- meis

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