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letra de le dernier des fainéants - matheos

le dernier des fainéants lyrics
[paroles de “le dernier des fainéants”]

[intro]
j’trouve pas mon coin dans c’monde, comme chevalier d’la table ronde
j’voulais l’meilleur, j’ai vu l’immonde, époque de merde, moi, j’en ai honte
croiser des “monsieur tout-l’monde”, j’en ai ras l’cul comme la joconde

[couplet 1]
mélancolique d’la belle époque, du vingt-cinq g à cinquante eu’
j’avais 501 bleu comme froc, dix-huit ans, les poches pleines de vœux
le regard rivé vers les cieux sans regrеt au fond des yeux
j’te jurе, c’était mille fois mieux
caillou en guise de sable doux qui s’écoulait entre nos doigts
y’a vraiment qu’à la galette qu’on a pu croire dev’nir des rois
putain
et on s’retrouve là, les mains froides sans butin

[pré-refrain 1]
j’suis enrichi d’un passé que le sh-t a effacé
ma bio : un texte à trou d’boulette, j’peux même pas m’la raconter
et j’s’rai toujours défoncé, au moins j’sais d’quoi j’vais crever
le taf, c’est d’la vie volée, j’suis né, j’ai démissionné

[refrain]
moi, j’veux chanter pour les ratés qui sont pas sûrs qu’ce soit d’leur fait
j’reste dans ma grotte
sois amoureux d’ton imparfait, tes défauts, c’est toi sans le surfait
l’enfer, c’est l’autre
moi, j’veux chanter pour les ratés qui sont pas sûrs qu’ce soit d’leur fait
j’reste dans ma grotte
sois amoureux d’ton imparfait, tes défauts, c’est toi sans le surfait
c’est pas d’ta faute
[couplet 2]
l’existence : un saut dans l’vide, moi, j’me construis dans l’rejet
j’laisse la vague de mes envies dev’nir la marée d’mes regrets
j’écume tant d’trahisons ici, j’veux juste pas faire de progrès
j’arrose mes plaies à l’eau salée
j’suis inapte à la vie, c’est la vie qui s’adapte à moi
la flemme comme maladie, j’trempe mon pétard dans mon fé-ca’
j’attends qu’la chance me pointe du doigt en roulant du cul d’mon joint
j’peux être élu rêveur du mois
j’suis banlieusard, j’suis pas gangster, deux tapes sur trois, j’finis par terre
mais j’continue à gazer car j’prends du plaisir à l’faire
c’moment suspendu m’fait kiffer quand j’dis : “t’sais quoi, toi
j’te baise ta mère”

[pré-refrain 2]
j’suis enrichi d’un passé que le sh-t a effacé
ma bio : un texte à trou d’boulette, j’peux même pas m’la raconter
et j’s’rai toujours défoncé, yeux grands ouverts, vitres foncées
l’être humain est une merde, j’peux pas l’renifler d’trop près

[refrain]
moi, j’veux chanter pour les ratés qui sont pas sûrs qu’ce soit d’leur fait
j’reste dans ma grotte
sois amoureux d’ton imparfait, tes défauts, c’est toi sans le surfait
l’enfer, c’est l’autre
moi, j’veux chanter pour les ratés qui sont pas sûrs qu’ce soit d’leur fait
j’reste dans ma grotte
sois amoureux d’ton imparfait, tes défauts, c’est toi sans le surfait
c’est pas d’ta faute
[couplet 3]
et l’indé’ n’amène pas rien, de très beaux chèques en moins
mais de vrais frérots en moins, c’est dur de tout baiser demain
gardant son froc sous la main, ça m’soûle mais je le vis bien
comme quand la cendre de mon joint tombe dans la mousse de mon bain
j’m’en bats les couilles d’mourir demain
un peu la frousse d’faire mal aux miens
j’vais m’réincarner en moi, j’ai la flemme de tout r’commencer
que l’jour venu du grand froid, j’puisse m’auto-condoléancer

[pont]
croiser ma dépouille et l’inviter à danser

- matheos

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