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letra de avant d'être seul - marksmaan

[couplet unique]

le caractère en cendre
esprit et moi on va rapper ensemble, soudés, on va essayer de tacler l’ensemble de toute cette solitude qui reste à venir
j’enregistre j’reste dans mon garage j’prépare pas les comptes à venir
les sondages le disent
on se sert du soir pour ouvrir nos cœurs
comme si chaque émotion avait leurs petites odeurs

et je les glorifie
loin de ces rappeurs qui les coupent à la scie-sauteuse
une peur ou une jolie fille
un pleur ou une vue onirique

« il est bien ton texte c’est qui l’auteur ? c’est qui l’écrivain ? »
le gars devant toi, merci c’est divin
« ah finalement gros c’est pas si fou, c’est quasi mort
ça se voit que tu fais ça avec de la bricole et que tu t’isoles »
j’ai pris l’habitude d’attendre le crépuscule pour qu’il fasse assez frais
la plume déchire le ciel noir, le monde payera presque tout à ses frais
la tête pliée sur le texte j’vais m’affaisser mais le corps n’est pas pressé
j’observerai plusieurs colombes avec les ailes qui restent affaissées
la chevelure du monde est belle mais tout l’monde sait qu’elle est mal tressée

[pont]
l’aube s’activera j’vous jure que ce terme stagnera là-haut
si j’enlève la prod est-ce que ça fera d’la prose ?
[suite couplet]
rempli de vomissure
mental, ça c’est la solitude

elle arrive par vague
mais bipolaire sur ça
j’apprécie sa présence néfaste
peu à peu mon essence s’efface
laissez place à mon encéphale !

1h24, rien de plus
stupeur s’incarne
la lueur s’installe
ici même que la plume meurt d’un crâne

c’est tout
longtemps que j’dis ça
en soi c’est pas tant bizarre
l’encre s’inhale
informatiquement seulement malheureus-m-nt
l’eau arrivera quand le feu se manque
sauf que le temps et l’aube tentent désespérément de s’associer
1h28, et le carrelage commence à s’rapprocher
les mains, à travers les doigts daignent tant bien que mal de s’raccrocher

et j’observe un arbre, son tronc, son trône ainsi que ses feuilles
son tronc, son trône ainsi que ses feuilles…
elles papillonnent désespérément, le visuel que j’abreuve
et les sentiments qu’j’éprouve, une épreuve ? quelle preuve ?
je préside une table faible
le bois plait et ploie, seul, dans un atmosphère vide rempli d’étangs d’éthanol
dont j’suis imprégné
j’répète :
je préside une table faible
le bois plait et ploie seul dans un atmosphère vide rempli d’étangs d’éthanol
dont je suis imprégné

avant d’être seul

avant d’être seul…

- marksmaan

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