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letra de insomnie - manuel ginel

[couplet unique]
terrassé, la vie m’arrache le bonheur et me laisse à terre
elle y va cash, et réussit à me briser mon cœur pourtant solide comme la pierre
pourquoi vient-elle interrompre chaque instant joli ?
pourquoi me ramène-t-elle à cette mélancolie ?
j’ai beau dire que je suis fort, que j’ai surmonté les épreuves du passé
mais elle laisse dans mon еsprit des traces de cе que j’ai encaissé
des bleus pour chaque trahison que l’on m’a faits
des fissures pour chaque moment où j’ai eu le cœur brisé
j’ai beau apporter de l’amour aux autres, on finit par me tromper
chaque fois que je m’approche du soleil, la chute maudite est trop près
et parfois on me dit que la vie n’est qu’une pute
mais moi, je pense plutôt qu’elle est orchestrée par belzébuth
il y a forcément des hauts et des bas, des ascenseurs émotionnels
c’est plus simple de chuter dès que ça bat de l’aile
que de s’envoler après s’être écrasé
que de sourire après avoir été blasé
quand on a besoin de s’exprimer, elle nous dit « ta gueule »
quand on a besoin d’amour, elle nous laisse seuls, et nous le montre bien
nous le fait bien savoir
nous oriente vers le chemin menant au désespoir
et évidemment, il est possible qu’un élément nous permette d’en sortir
mais maline, la vie nous berce d’illusions pour ensuite nous trahir
et si cela commence par des « je t’aime », des sourires
cela fini par des « je te hais », des soupires
si les relations commencent par « aime-moi, j’en rêve »
la situation devient ensuite « abime-moi, j’en crève »
et mes larmes aimeraient faire grève
aimeraient que ce mal-être connaisse une trêve
alors mon but dans ma vie, c’est de rendre belle celle des autres
et qu’ils rendent la pareille, ainsi sera fini le désordre
si chacun faisait ses bonnes actions de son côté
la population aurait moins de choses qui lui seraient ôtées
mais voilà, l’être humain est un barbare
et certains d’entre eux assument pleinement leur rôle de bâtard
dans ce monde, il est fréquent que ceux qui iront en enfer
donne un avant-goût de ce qui les attendront à des innocents sur terre
putain, l’homme aime jouer avec la vie
même les moines peuvent cacher de sales choses sous leurs habits
comment désirez-vous que les crédules aient un avis
quand vous leur lavez le cerveau, parce que vous vous appelez « real tv » ?
à croire que je les ai cernés, ces patrons vivant avec vue sur la mer
qui narguent ceux qui doivent traîner des poubelles les nuits d’hivers
les vraies étoiles sont celles qui dorment sous la lune
pas ceux qui sur le malheur des autres font leur thune
cette lune je l’aime, mes textes viennent de chaque soir où je veille
il faut dire que même ma plume ne trouve plus sommeil
et si chez moi, il n’y a qu’une chose qui arrive à se coucher
ce sont les mots que je dépose sur le papier
normal que je m’exprime à cœur ouvert
après le nombre de fois où cupison l’a percé, m’a fait machine arrière
à retirer ses flèches, ne laissant que du vide
a fait de la floraison, provoqué par la mort, un désert aride
mais moi, le bonheur longue durée, je pense qu’il existe
quand des personnes ont su m’en apporter, mais m’ont ensuite rendu triste
il suffirait de trouver cet être qui jamais ne trahirait
ce lien réciproque qui jamais ne serait cassé
en attendant, j’essaie de rester solide, faut pas que je craque
et en public, je ne vide pas mon sac
mais les trous que ça laisse font que tout tombe sur papier, que tout soit posé
j’ai pu le vider, désormais je peux tranquillement me reposer
j’ai pu vider mon sac, et peux tranquillement me reposer

- manuel ginel

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