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letra de ce bâtard - malfaiteur

[paroles de “ce bâtard”]

[couplet 1]
je me lève tous les matins de la semaine à 7h30
à ma droite, la femme qu’j’ai épousé, ma s-m-nce entre ses jambes
la quatrième, c’est après deux histoires de divorce
et une fille dont j’ai pas voulu reconnaître notre gosse
j’file à la douche, doucement ma vie de bâtard se réveille
j’suis ce mari modèle qui tape en solo son p’tit-déj’
[?] par mon épousе avec un grec
j’gagne ma viе en expulsant des familles pour des impayés
j’ai la vie d’rêve, [?] à la fin du mois un gros salaire
j’suis c’bâtard qui passe ses week-end avec sa secrétaire
ça me plaît cette vie [?plongeante], j’suis adepte du harcèlement
j’leurs promet d’mon dossier vide que d’mes couilles à mon gland
la journée ne se passe pas sans qu’untel demande un délai
j’lui explique, mon ventre s’en tape qu’il n’ait rien dans son assiette
j’regarde ma vie suivre son cours, mon bonheur fait l’malheur des autres
j’suis c’bâtard qui croit qu’être un homme c’est donner des ordres
en rentrant j’m’arrête au bar, mon p’tit loto, ma pression
j’ai rdv chez la voisine pour ma quotidienne f-ll-tion
j’suis c’bâtard qui s’fait sucer par une meuf qui trompe son mec
lui dit qu’il taf pour sa princesse j’entends sa voix dans le phone-tel
j’rentre chez moi j’vois ma femme, p’tit bisou sur la joue
lui demande comment ‘tait la journée mais au fond rien à foutre
elle me dit j’ai réfléchi, mes absences la saoule à la longue
pourtant j’l’avais choisi forte poitrine et surtout blonde
[couplet 2]
trois divorces j’fais collection, j’dormirai ce soir dans un lit vide
j’ai qu’un ami que toutes mes ex ont surnommé alibi
et puis au taf j’suis convoqué comme si c’était pas assez
à cause d’une petite coincée j’risque sûr de me faire licencier
situation trop peu commune, j'[?rappe] le smic et le chomdu
j’avoue c’est dur, j’quitte mon f3 pour me caler dans un p’tit stud’
la banlieue j’connaissais pas j’regarde ni infos ni reportages
j’suis c’bâtard qui croyait qu’elle abritait que des sauvages
mon nouveau voisin, un ouvrier qui s’appelle aziz
j’remercierai sa femme pour ma bienvenue et son tagine
la solitude s’fait sentir, j’parle au plafond, à des photos
j’tue mon temps libre à essayer d’être le gagnant du loto
j’ai voté sarko’, aujourd’hui j’suis victime d’ses résolutions
j’me bute mes poumons d’un seuil critique de pollution
j’ai tout perdu ma fierté dans un carton avec mes meubles
j’entends encore les rigolades dans les escaliers d’mes ex-collègues
j’déménage pour un carton sous un pont même pas meublé
j’suis c’bâtard qui vole la conserve du voisin pour manger
ma meilleure ami, pute du coin qui m’cause entre deux pipes
si elle savait que tous les soirs je rêve d’elle et ça gratis
j’traîne de rue en rue, j’suis un taxi à pieds, baskets trouées
la journée la manche pour voir un porte-monnaie se secouer
j’attends devant les feux rouges avec ma pancarte j’ai faim
j’étais c’bâtard qui remonte sa vitre un sandwich à la main
souvent je croise un compagnon d’misère, un ami par intérêt
il me parle de n0ble cause mais son monde m’est étranger
tous ces gens qui me ressemblent aujourd’hui j’traîne avec eux
j’étais sûrement ce bâtard qui de chez eux les a té-je
la nuit j’ai froid j’étais c’bâtard qui dormait à poil dans de la soie
on m’regarde de haut, devant leurs magasins je vient m’asseoir
j’savais pas qu’aujourd’hui qu’une p’tite gamine me bouleverserai
que d’une bise sur le cœur son p’tit cadeau le percerai
juste un p’tit miroir qui appartenait à sa poupée estelle
elle m’a dit : en te regardant tu t’sentira moins seul
derrière cette glace j’croise ce regard qui n’est pas le mien
derrière cette barbe se cache un autre mais lui qui allait bien
dans mes yeux toute ma vie de bâtard qui s’éteignait
j’ai compris qu’en deux minutes une nouvelle vie venait de naître
quand j’y repense je n’étais que l’instrument du diable
j’remercie ces gens qui m’ont dit un jour que j’étais un bâtard

- malfaiteur

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