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letra de hagakure - maeda

a l’ouest rien de nouveau, je contemple le soleil levant
terminés sont mes travaux, évidemment y’a pas de survivant
je repose le masque à gaz, essuie le sang du katana
et dans mon placard à costards, je range la tête de sin cara
un dernier verre de bordeaux, plaisir de bon augure
avant de tirer le rideau, toujours savoir faire bonne figure
deuxième alb-m dans les bacs, désolé pour l’attente
adepte de qualité allemande, je pose le mauser sur ma tempe
bang… maeda is dead
invaincu à ce jour, pour quitter ce monde j’ai pas besoin d’aide
a moins vingt on te jette des glaçons, leur système est un cauchemar
entre hygiène et pollution, canard wc dans la mare
et puis regarde ce que je suis devenu, putain je rappe comme un cinglé
crucifié des temps modernes, le papillon est épinglé
les cafards feront la fête maintenant que je suis défunt
mais revenons un peu en arrière, j’ai commencé par la fin

le samouraï valeureux ne pense pas en terme de victoire ou de défaite, il combat fanatiquement jusqu’à la mort. c’est seulement ainsi qu’il réalise sa destinée. bien que le seigneur ieyasu n’ait jamais gagné de bataille, la postérité a dit de lui qu’il était un général très courageux. de tous ses samouraïs morts au champ d’honneur, aucun n’a succombé le dos tourné à l’ennemi. tous gisaient le regard face aux rangs adverses…

y’a le temps de la réflexion, et celui des combats
le chemin est encore long, premier stage, marcel sembat
un an p-ssé au japon, calligraphier mes premiers sons
deux ans de placard à la défense en guise de punition
fin des rêves et de l’innocence, il en faut plus pour m’abattre
entrepreneur à mi-temps, en parallèle j’avais deux boîtes
sauf que ça finit toujours mal, fils de putains d’-ssociés
affaires toujours pas réglées, je vais les liquider, je vais les désosser
au final un peu de maille et quelques potes en moins
maeda impitoyable, y’a ni contrat ni un contre un
ca te rappelle le roi de babylone, ce foutu le lion estropié
cinquante copies écoulées j’appelle pas ça un franc succès
la plupart de mes meilleurs potes n’ont pas partagé mes sons
après on va me sortir : “t’es pas bon en communication”
si j’excelle en quelque chose, c’est dans l’excommunication
mon art ne sera jamais un produit de grande consommation

la parole d’un samouraï est plus ferme que le métal. dès lors que je suis imprégné de ce principe, que peuvent apporter de plus les dieux et les bouddhas ? la voie du samouraï réside dans la mort. quand j’affronte l’ennemi, c’est comme si je pénétrais dans les ténèbres. mais si aussitôt, je tranquillise mon esprit, tout devient comme une nuit éclairée par une pâle lune. si à ce moment-là j’attaque, je sais que je ne serai pas touché

voilà, tout ça pour dire que j’en suis pas à mon coup d’essai
je connais bien la nature humaine, je suis rarement triste en cas de décès
les mots sont tranchants à l’extrême, je sais faire valser ma lame
demandez-vous si j’ai une âme, comme le nègre de surinam
ma mort ne sera pas médiatisée, je suis moins connu que charlie hebdo
zarathoustra vit en ermite, comme jocho yamamoto
sept milliards d’individus, dans ce bas monde c’est marche ou crève
un conseil marche doucement car tu marches sur mes rêves

les jeunes samouraïs se sont fixé des objectifs pitoyablement bas. ils ont le coup d’œil furtif des détrousseurs. ils ne cherchent que leur intérêt personnel ou à faire étalage de leur intelligence. même ceux qui semblent avoir l’âme sereine ne montrent qu’une façade. cette attitude ne saurait convenir. quand le sabre est brisé, il faut attaquer avec ses mains. quand les mains sont amputées, il faut se servir de ses épaules. quand les épaules sont coupées, il faut mordre le coup de dix, voire quinze ennemis. voilà ce qu’est le courage

- maeda

letras aleatórias

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